ANNALES DE L'EMPIRE - CATALOGUE DES PAPES - Partie 1
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ANNALES DE L’EMPIRE.
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CATALOGUE DES PAPES.
741 à 999
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ZACHARIE, exalté en 741 ; c'est lui qu'on prétend avoir décidé que celui-là était roi qui en avait le pouvoir. Il anathématisa ceux qui démontraient qu'il y a des antipodes : l'ignorance de cet homme infaillible était au point qu'il affirmait que, pour qu'il y eût des antipodes, il fallait nécessairement deux soleils et deux lunes.
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ÉTIENNE II ou II, 752 ; le premier qui se fit porter sur les épaules des hommes.
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PAUL I, 757 ; de son temps la grande querelle des images divisait l'Église.
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ÉTIENNE III ou IV, 768 ; il disputa le siège à Constantin, qui était séculier, et à Philippe. Il y eut beaucoup de sang répandu. Ce n'était pas le premier schisme ; on en a vu plus de quarante : il faut remarquer ici que cet Étienne IV déposa, dégrada Constantin son prédécesseur, et lui fit crever les yeux.
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ADRIEN I, 772 ; ses légats eurent la première place au second concile de Nicée.
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LÉON III, 795 ; il nomma Charlemagne empereur, le jour de Noël en 800. Il ne voulut point ajouter filioque au symbole. On prétend que ce fut lui qui introduisit l'usage de baiser les pieds des papes. La cour romaine dit qu'il donna l'empire à Charlemagne ; la vérité dit qu'il fut l'organe du peuple, gagné par l'or, et intimidé par le fer.
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ÉTIENNE IV ou V, 816.
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PASCAL I, 817 ; accusé d'avoir fait assassiner le primicier Théodore, et obligé de se purger par serment devant les commissaires de l'empereur Louis. Il forgea ou laissa forger le faux acte par lequel l'empereur Louis-le-Débonnaire lui donnait la Sicile, et à tous ses successeurs.
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EUGÈNE II, 824, surnommé le Père des pauvres.
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VALENTIN, 827.
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GRÉGOIRE IV, 828, qui trompa Louis-le-Faible dans un champ entre Bâle et Colmar, qu'on appela depuis le Champ du mensonge, et qu'on va voir par curiosité.
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SERGIUS II, 844, qui se fit sacrer sans attendre la permission de l'empereur, pour établir la grandeur de l'Église romaine.
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LÉON IV, 847 ; il sauva Rome des mahométans par son courage et sa vigilance.
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BENOÎT III, 855 ; à l'aide des Francs, malgré le peuple romain. Sous lui le denier de saint Pierre s'établit en Angleterre.
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NICOLAS I, 858 ; de son temps commence le grand schisme entre Constantinople et Rome.
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ADRIEN II, 867 ; il fit le premier porter la croix devant lui. Le patriarche Photius l'excommunia par représailles.
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Jean VIII, 872 ; il reconnut le patriarche Photius. On dit qu'il fut assassiné à coups de marteau. Cela n'est pas plus vrai que l'histoire de la papesse Jeanne. On lui attribua le rôle de cette papesse, parce que les Romains disaient qu'il n'avait pas montré plus de courage qu'une femme contre Photius.
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MARIN I ou MARTIN II, suivant un usage qui a prévalu, 882.
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ADRIEN III, 884.
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ÉTIENNE VI, 884 ; il défendit les épreuves par le feu et par l'eau.
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FORMOSE, 891.
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ÉTIENNE VII, 896 ; fils d'un prêtre ; il déterrer le corps de son prédécesseur Formose, lui trancha la tête, et le jeta dans le Tibre : il fut ensuite mis en prison et étranglé.
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JEAN IX, 897 ; de son temps les mahométans vinrent dans la Calabre.
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BENOÎT IV, 900.
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LÉON V, 904.
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SERGIUS III, 905 ; homme cruel, amant de Marozie, fille de la première Théodora, dont il eut le pape Jean XI.
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ANASTASE III, 911.
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LANDON, 913.
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JEAN X, 914 ; amant de la jeune Théodora, qui lui procura le saint-siège et dont il eut Crescence (1), premier consul de ce nom. Il mourut étranglé dans son lit.
1 – Ou mieux, Crescentius. (G.A.)
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LÉON VI, 928.
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ÉTIENNE VIII, 929 ; qu'on croit encore fils de Marozie, enfermé au château qu'on nomme aujourd'hui Saint Ange.
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JEAN XI, 931 ; fils du pape Sergius et de Marozie, sous qui sa mère gouverna despotiquement.
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LÉON VII, 936.
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ÉTIENNE IX, 939 ; Allemand de naissance, sabré au visage par les Romains.
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MARIN II ou MARTIN III, 943.
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AGAPET II, 946.
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JEAN XII, 956 ; fils de Marozie et du patrice Albéric ; patrice lui-même. Fait pape à l'âge de dix-huit ans. Il s'opposa à l'empereur Othon I. Il fut assassiné an allant chez sa maîtresse.
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LÉON VIII, 963 ; nommé par un petit concile à Rome par les ordres d'Othon.
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BENOÎT V, 964 ; chassé immédiatement après par l'empereur Othon I, et mort en exil à Hambourg.
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JEAN XIII, 965 ; chassé de Rome, et puis rétabli.
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BENOÎT VI, 972 ; étranglé par le consul Crescence, fils du pape Jean X.
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BONIFACE VII, 974 ; il voulut rendre Rome aux empereurs d'Orient.
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DOMNUS, 974.
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BENOÎT VII, 975.
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JEAN XIV, 984 ; du temps de Boniface VII, mort en prison au château Saint-Ange.
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BONIFACE VII, rétabli ; assassiné à coups de poignard.
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JEAN XV ou XVI, 986 ; chassé de Rome par le consul Crescence, et rétabli.
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GRÉGOIRE V, 996 ; à la nomination de l'empereur Othon III.
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SYLVESTRE II, 999 ; c'est le fameux Gerbert Auvergnac, archevêque de Reims, prodige d'érudition pour son temps.