ANNALES DE L'EMPIRE - CATALOGUE DES EMPEREURS - FRÉDÉRIC II - Partie 34-1
Photo de PAPAPOUSS
ANNALES DE L’EMPIRE.
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CATALOGUE DES EMPEREURS
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(Partie 1)
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FRÉDÉRIC II.
Duc de Souabe, roi des Deux-Siciles, né le 26 décembre 1193 (*), empereur en 1212, mort en 1250, le 13 décembre.
Ses femmes :
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Constance, fille d’Alfonse II, roi d’Aragon ;
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Violente, fille de Jean de Brienne, roi de Jérusalem ;
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Isabelle, fille de Jean, roi d’Angleterre.
Ses enfants :
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Henri, roi des Romains, mort en prison en 1236 ;
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Conrad, depuis empereur, père de Conradin, en qui finit la maison de Souabe ;
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Henri, gouverneur de Sicile ;
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Marguerite, épouse d’Albert-le-Dépravé, landgrave de Thuringe, et marquis de Misnie.
De ses maîtresses, il eut :
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Enzio, roi de Sardaigne ;
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Mangrefo, roi de Sicile ;
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Frédéric, prince d’Antioche.
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FRÉDÉRIC II,
VINGT-SIXIÈME EMPEREUR.
Othon vaincu, abandonné de tout le monde, se retire à Brunsvick, où on le laisse en paix, parce qu’il n’est plus à craindre. Il n’est pas dépossédé, mais il est oublié. On dit qu’il devint dévot ; ressource des malheureux, et passion des esprits faibles. Sa pénitence était, à ce qu’on prétend, de se faire fouler aux pieds par ses valets de cuisine, comme si les coups de pieds d’un marmiton expiaient les fautes des princes. Mais doit-on croire ces inepties écrites par des moines ?
1215 – Frédéric II, empereur par la victoire de Bouvines, se fait partout reconnaître.
Pendant les troubles de l’Allemagne on a vu que les Danois avaient conquis beaucoup de terres vers l’Elbe, au nord et à l’Orient. Frédéric II commença par abandonner ces terres par un traité. Hambourg s’y trouvait comprise ; mais comme à la première occasion on revient contre un traité onéreux, il profite d’une petite guerre que le nouveau comte palatin du Rhin, frère d’Othon, faisait aux Danois, il reçoit Hambourg sous sa protection, il la rend ensuite : honteux commencement d’un règne illustre.
Second couronnement de l’empereur à Aix-la-Chapelle (2). Il dépossède le comte palatin, et le palatinat retourne à la maison de Bavière-Vitelsbach.
Nouvelle croisade. L’empereur prend la croix : il fallait qu’il doutât encore de sa puissance, puisqu’il promet au pape Innocent III de ne point réunir Naples et Sicile à l’empire, et de les donner à son fils dès qu’il aura été sacré à Rome.
1216 – Frédéric II reste en Allemagne avec sa croix, et a plus de desseins sur l’Italie que sur la Palestine. Il disait hautement que la vraie terre de promission était Naples et Sicile, et non pas les déserts et les cavernes de Judée. La croisade est en vain prêchée à tous les rois. Il n’y a cette fois qu’André II, roi des Hongrois qui parte. Ce peuple qui à peine était chrétien, prend la croix contre les musulmans, qu’on nomme infidèles.
1217 – Les Allemands croisés n’en partent pas moins sous divers chefs par terre et par mer. La flotte des Pays-Bas, arrêtée par les vents contraires, fournit encore aux croisés l’occasion d’employer utilement leurs armes vers l’Espagne. Ils se joignent aux Portugais, et battent les Maures. On pouvait poursuivre cette victoire, et délivrer enfin l’Espagne entière : le pape Honorius III, successeur d’Innocent, ne veut pas le permettre. Les papes commandaient aux croisés comme aux milices de Dieu ; mais ils ne pouvaient que les envoyer en Orient. On ne gouverne les hommes que suivant les préjugés, et ces soldats des papes n’eussent point obéi ailleurs.
1218 – Frédéric II avait grande raison de n’être point du voyage. Les villes d’Italie, et surtout Milan, refusaient de reconnaître un souverain qui, maître de l’Allemagne et de Naples, pouvait asservir toute l’Italie. Elles tenaient encore le parti d’Othon IV, qui vivait obscurément dans un coin de l’Allemagne. Le reconnaître pour empereur, c’était en effet être entièrement libres.
Othon meurt auprès de Brunsvick, et la Lombardie n’a plus de prétexte.
1219 – Grande diète à Francfort, ou Frédéric II fait élire roi des Romains son fils Henri, âgé de neuf ans, né de Constance d’Aragon. Toutes ces diètes se tenaient en plein champ, comme aujourd’hui (3) encore en Pologne.
L’empereur renonce au droit de la jouissance du mobilier des évêques défunts, et des revenus pendant la vacance. C’est ce qu’en France on appelle la régale. Il renonce au droit de juridiction dans les villes épiscopales où l’empereur se trouvera sans y tenir sa cour. Presque tous les premiers actes de ce prince sont des renonciations.
1220 – Il va en Italie chercher cet empire que Frédéric Barbe rousse n’avait pu saisir. Milan d’abord lui ferme ses portes comme à un petit-fils de Barberousse, dont les Milanais détestaient la mémoire. Il souffre cet affront, et va se faire couronner à Rome. Honorius III exige d’abord que l’empereur lui confirme la possession où il est de plusieurs terres de la comtesse Mathilde. Frédéric y ajoute encore le territoire de Fondi. Le pape veut qu’il renouvelle le serment d’aller à la Terre-Sainte, et l’empereur fait ce serment ; après quoi il est couronné avec toutes les cérémonies humbles ou humiliantes de ses prédécesseurs. Il signale encore son couronnement par des édits sanglants contre les hérétiques. Ce n’est pas qu’on en connût alors en Allemagne, où régnait l’ignorance avec le courage et le trouble : mais l’inquisition venait d’être établie à l’occasion des Albigeois ; et l’empereur, pour plaire au pape, fit ces édits cruels par lesquels les enfants des hérétiques sont exclus de la succession de leurs pères.
Ces lois, confirmées par le pape, étaient visiblement dictées pour justifier le ravissement des biens ôtés par l’Église et par les armes à la maison de Toulouse dans la guerre des Albigeois. Les comtes de Toulouse avaient beaucoup de fiefs de l’empire. Frédéric voulait donc absolument complaire au pape. De telles lois n’étaient ni de son âge ni de son caractère. Auraient-elles été de son chancelier Pierre Des Vignes, tant accusé d’avoir fait le prétendu livre des Trois Imposteurs, ou du moins d’avoir eu des sentiments que le titre du livre supposé ?
1221 – 1222 – 1223 – 12224 – Dans ces années Frédéric II fait des choses plus dignes de mémoire. Il embellit Naples, il l’agrandit, il la fait la métropole du royaume, et elle devient bientôt la ville la plus peuplée de l’Italie. Il y avait encore beaucoup de Sarrasins en Sicile, et souvent ils prenaient les armes ; il les transporte à Lucera dans la Pouille. C’est ce qui donna à cette ville le nom de Lucera ou Nocera de’ pagani (4) : car on désignait du nom de païens les Sarrasins et les Turcs, soit excès d’ignorance, soit excès de haine ; et ces peuples, en voyant nos croix et nos images, nous appelaient idolâtres.
L’académie ou l’université de Naples est établie et florissante. On y enseigne les lois, et peu à peu les lois lombardes cédèrent au droit romain.
Il paraît que le dessein de Frédéric II était de rester dans l’Italie. On s’attache au pays où l’on est né, et qu’on embellit, et ce pays était le plus beau de l’Europe. Il passe quinze ans sans aller en Allemagne. Pourquoi eût-il tant flatté les papes, tant ménagé les villes d’Italie, s’il n’avait conçu l’idée d’établir enfin à Rome le siège de l’empire ? N’était-ce pas le seul moyen de sortir de cette situation équivoque où étaient les empereurs ; situation devenue encore plus embarrassante depuis que l’empereur était à la foi roi de Naples et vassal du saint-siège, et depuis qu’il avait promis de séparer Naples et Sicile de l’empire ? Tout ce chaos eût été enfin débrouillé, si l’empereur eût été le maître de l’Italie ; mais la destinée en ordonna autrement.
Il paraît aussi que le grand dessein du pape était de se débarrasser de Frédéric, et de l’envoyer dans la Terre-Sainte. Pour y réussir, il lui avait fait épouser, après la mort de Constance d’Aragon, une des héritières prétendues du royaume de Jérusalem, perdu depuis longtemps. Jean de Brienne, qui prenait ce vain titre de roi de Jérusalem, fondé sur la prétention de sa mère, donna sa fille Jolanda ou Violanta à Frédéric, avec Jérusalem pour dot, c’est-à-dire avec presque rien, et Frédéric l’épousa, parce que le pape le voulait, et qu’elle était belle. Les rois de Sicile ont toujours pris le titre de rois de Jérusalem depuis ce temps-là. Frédéric ne s’empressait pas d’aller conquérir la dot de sa femme, qui ne consistait que dans des prétentions sur un peu de terrain maritime, resté encore aux chrétiens dans la Syrie.
1225 – Pendant les années précédentes et dans les suivantes, le jeune Henri, fils de l’empereur, est toujours en Allemagne. Une grande révolution arrive en Danemark et dans toutes les provinces qui bordent la mer Baltique. Le roi danois Valdemar s’était emparé de ces provinces, où habitaient les Slaves occidentaux, les Vandales ; de Hambourg à Dantzick, et de Dantzick à Revel tout reconnaissait Valdemar.
Un comte de Schwerin, dans le Mecklenbourg, devenu vassal de ce roi, forme le dessein d’enlever Valdemar et le prince héréditaire son fils. Il l’exécute dans une partie de chasse le 23 mai 1223.
Le roi de Danemark, prisonnier, implore Honorius III. Ce pape ordonne au comte de Schwerin, et aux seigneurs allemands qui étaient de l’entreprise, de remettre en liberté le roi et son fils. Les papes prétendaient aussi les avoir données. Les papes et les césars, qui n’étaient pas maîtres dans Rome, se disputaient toujours le droit de faire des rois au bout de l’Europe. On n’eut aucun égard aux ordres d’Horius. Les chevaliers de l’ordre Teutonique se joignent à l’évêque de Riga en Livonie, et se rendent maîtres d’une partie des côtes de la mer Baltique.
Lubeck, Hambourg, reprennent leur liberté et leurs droits. Valdemar et son fils, dépouillés de presque tout ce qu’ils avaient dans ces pays, ne sont mis en liberté qu’en payant une grosse rançon.
On voit ici une nouvelle puissance s’établir insensiblement, c’est cet ordre Teutonique ; et il a déjà un grand-maître ; il a des fiefs en Allemagne, et il conquiert des terres vers la mer Baltique.
1226 – Ce grand-maître de l’ordre Teutonique sollicite en Allemagne de nouveaux secours pour la Palestine. Le pape Honorius presse en Italie l’empereur d’en sortir au plus vite, et d’aller accomplir son vœu en Syrie. Il faut observer qu’alors il y avait une trêve de neuf ans entre le sultan d’Égypte et les croisés. Frédéric II n’avait donc point de vœu à remplir. Il promet d’entretenir des chevaliers en Palestine, et n’est point excommunié. Il devait s’établir en Lombardie, et ensuite à Rome, plutôt qu’à Jérusalem. Les villes lombardes avaient eu le temps de s’associer ; on leur donnait le titre de villes confédérées. Milan et Bologne étaient à la tête ; on ne les regardait plus comme sujettes, mais comme vassales de l’empire. Frédéric II voulait au moins les attacher à lui : et cela était difficile. Il indique une diète à Crémone, et y appelle tous les seigneurs italiens et allemands.
Le pape, qui craint que l’empereur ne prenne trop d’autorité dans cette diète, lui suscite des affaires à Naples. Il nomme à cinq évêchés vacants dans ce royaume sans consulter Frédéric ; il empêche plusieurs villes, plusieurs seigneurs de venir à l’assemblée de Crémone ; il soutient les droits des villes associées, et se rend le défenseur de la liberté italique.
1227 – Beau triomphe du pape Honorius III. L’empereur, ayant mis Milan au ban de l’empire, ayant transféré à Naples l’université de Bologne, prend le pape pour juge. Toutes les villes se soumettent à sa décision. Le pape, arbitre entre l’empereur et l’Italie, donne son arrêt : « Nous ordonnons, dit-il, que l’empereur oublie son ressentiment contre toutes les villes ; et nous ordonnons que les villes fournissent et entretiennent quatre cents chevaliers pour le secours de la Terre-Sainte pendant deux ans. » C’était parler dignement à la fois en souverain et en pontife.
Ayant ainsi jugé l’Italie et l’empereur, il juge Valdemar, roi de Danemark, qui avait fait serment de payer aux seigneurs allemands le reste de sa rançon, et de ne jamais reprendre ce qu’il avait cédé. Le pape le relève d’un serment fait en prison, et par force ; Valdemar rentre dans le Holstein, mais il est battu. Le seigneur de Lunebourg et de Brunsvick, son neveu, qui combat pour lui, est fait prisonnier. Il n’est élargi qu’en cédant quelques terres. Toutes ces expéditions sont toujours des guerres civiles. L’Allemagne alors est quelque temps tranquille.
1128 – Honorius III étant mort, et Grégoire IX, frère d’Innocent III, lui ayant succédé, la politique du pontificat fut la même ; mais l’humeur du nouveau pontife fut plus altière : il presse la croisade et le départ tant promis de Frédéric II ; il fallait envoyer ce prince à Jérusalem pour l’empêcher d’aller à Rome. L’esprit du temps faisait regarder le vœu de ce prince comme un devoir inviolable. Sur le premier délai de l’empereur, le pape l’excommunie. Frédéric dissimule encore son ressentiment ; il s’excuse, il prépare sa flotte, il exige de chaque fief de Naples et de Sicile huit onces d’or pour son voyage. Les ecclésiastiques même lui fournissent de l’argent, malgré la défense du pape. Enfin il s’embarque à Brindisi, mais sans avoir fait lever son excommunication.
1229 – Que fait Grégoire IX pendant que l’empereur va vers la Terre-Sainte ? il profite de la négligence de ce prince à se faire absoudre, ou plutôt du mépris qu’il a fait de l’excommunication, et il se ligue avec les Milanais et les autres villes confédérées pour lui ravir le royaume de Naples, dont on craignait tant l’incorporation avec l’empire.
Renaud, duc de Spolette et vicaire du royaume, prend au pape la marche d’Ancône. Alors le pape fait prêcher une croisade en Italie contre ce même Frédéric II qu’il avait envoyé à la croisade de la Terre-Sainte.
Il envoie un ordre au patriarche titulaire de Jérusalem, qui résidait à Ptolémaïs, de ne point reconnaître l’empereur.
Frédéric, dissimulant encore, conclut avec le soudan d’Égypte Melecsala, que nous appelons Mélédin, maître de la Syrie, un traité par lequel il paraît que l’objet de la croisade est rempli. Le sultan lui cède Jérusalem, avec quelques petites villes maritimes dont les chrétiens étaient encore en possession ; mais c’est à condition qu’il ne résidera pas à Jérusalem ; que les mosquées bâties dans les saints lieux subsisteront ; qu’il y aura toujours un émir dans la ville. Frédéric passa pour s’être entendu avec le soudan afin de tromper le pape. Il va à Jérusalem avec une très petite escorte : il s’y couronne lui-même ; aucun prélat ne voulut couronner un excommunié. Il retourne bientôt au royaume de Naples qui exigeait sa présence.
1230 – Il trouve, dans le territoire de Capoue, son beau-père Jean de Brienne à la tête de la croisade papale.
Les croisés du pape, qu’on appelait guelfes, portaient le signe des deux clefs sur l’épaule. Les croisés de l’empereur, qu’on appelait gibelins, portaient la croix. Les clefs s’enfuirent devant la croix.
Tout était en combustion en Italie. On avait besoin de la paix ; on la fait le 23 juillet à San-Germano. L’empereur n’y gagne que l’absolution. Il consent que désormais les bénéfices se donnent par élection en Sicile ; qu’aucun clerc, dans ces deux royaumes, ne puisse être traduit devant un juge laïque ; que tous les biens ecclésiastiques soient exempts d’impôts et enfin il donne de l’argent au pape.
1231 – Il paraît jusqu’ici que ce Frédéric II, qu’on a peint comme le plus dangereux des hommes, était le plus patient ; mais on prétend que son fils était déjà prêt à se révolter en Allemagne : et c’est ce qui rendait le père si facile en Italie.
1232 – 1233 -1234 – Il est clair que l’empereur ne restait si longtemps en Italie que dans le dessein d’y fonder un véritable empire romain. Maître de Naples et de Sicile, s’il eût pris sur la Lombardie l’autorité des Othons, il était le maître de Rome. C’est là son véritable crime aux yeux des papes ; et ces papes, qui le poursuivirent d’une manière violente, étaient toujours regardés d’une partie de l’Italie comme les soutiens de la nation. Le parti des guelfes était celui de la liberté. Il eût fallu, dans ces circonstances, à Frédéric, des trésors et une grande armée bien disciplinée, et toujours sur pied. C’est ce qu’il n’eut jamais. Othon IV, bien moins puissant que lui, avait eu contre le roi de France une armée de près de cent trente mille hommes : mais il ne la soudoya pas et c’était un effort passager de vassaux et d’alliés réunis pour un moment.
Frédéric pouvait faire marcher ses vassaux d’Allemagne en Italie. On prétend que le pape Grégoire IX prévint ce coup en soulevant le roi des Romains Henri contre son père, ainsi que Grégoire VII, Urbain II, et Pascal II, avaient armé les enfants de Henri IV.
Le roi des Romains met d’abord dans son parti plusieurs villes le long du Rhin et du Danube. Le duc d’Autriche se déclare en sa faveur. Milan, Vologne et d’autres villes d’Italie entrent dans ce parti contre l’empereur.
1235 – Frédéric II retourne enfin en Allemagne après quinze ans d’absence. Le marquis de Bade défait les révoltes. Le jeune Henri vient se jeter aux genoux de son père à la grande diète de Mayence. C’est dans ces diètes célèbres, dans ces parlements de princes, présidés par les empereurs en personne, que se traitent toujours les plus importantes affaires de l’Europe avec la plus grande solennité. L’empereur, dans cette mémorable diète de Mayence, dépose son fils Henri, roi des Romains, et, craignant le sort du faible Louis nommé le Débonnaire, et du courageux et trop facile Henri IV, il condamne son fils rebelle à une prison perpétuelle. Il assure, dans cette diète, le duché de Brunsvick à la maison guelfe, qui le possède encore. Il reçoit solennellement le droit canon, publié par Grégoire IX ; et il fait publier, pour la première fois, des décrets de l’empire en langue allemande, quoiqu’il n’aimât pas cette langue, et qu’il cultivât la romance (5), à laquelle succéda l’italienne.
1 – Ou plutôt 1194. (G.A.)
2 – Le second avait eu lieu en 1212. (G.A.)
3 – 1753. (G..A.)
4 – Lucera et Nocera de’ Pagani sont deux villes ; l’une se trouve au nord-est de Naples dans la Capitanate, et l’autre au sud, dans la principauté Citérieure. Mais toutes deux reçurent des Sarrasins. (G.A.)
5 – Voltaire écrit toujours langue romance pour langue romane. (G.A.)