HISTOIRE DE L'ÉTABLISSEMENT DU CHRISTIANISME - 1776 - Partie 17
Photo de PAPAPOUSS
SEIZIÈME DOUTE.
Nous n’examinons point si Jésu fut mis en croix à la troisième heure du jour, selon Jean, ou à la sixième, selon Marc. Matthieu dit que les ténèbres couvrirent toute la terre depuis la troisième heure jusqu’à la sixième, c’est-à-dire en cette saison de l’équinoxe, selon notre manière de compter, depuis neuf heures jusqu’à midi ; le voile du temple se déchira en deux, les pierres se fendirent, les sépulcres s’ouvrirent, les morts en sortirent, et vinrent se promener dans Jérusalem.
Si ces énormes prodiges s’étaient opérés, quelque auteur romain en aurait parlé. L’historien Josèphe n’aurait pu les passer sous silence. Philon, contemporain de Jésu, en aurait fait mention. Il est assez visible que tous ces Evangiles, farcis de miracles absurdes, furent composés secrètement, longtemps après par des chrétiens répandus dans les villes grecques. Chaque petit troupeau de chrétiens eut son Evangile, qu’on ne montrait pas même aux catéchumènes ; et ces livres, entièrement ignorés des Gentils pendant trois cents années, ne pouvaient être réfutés par des historiens romains qui ne les connaissaient pas. Aucun auteur parmi les Gentils n’a jamais cité un seul mot de l’Evangile.
Ne nous appesantissons pas sur les contradictions qui fourmillent entre Matthieu, Marc, Luc, Jean, et cinquante autres évangélistes. Voyons ce qui se passa après la mort de Jésu.
SEIZIÈME DOUTE.
Nous n’examinons point si Jésu fut mis en croix à la troisième heure du jour, selon Jean, ou à la sixième, selon Marc. Matthieu dit que les ténèbres couvrirent toute la terre depuis la troisième heure jusqu’à la sixième, c’est-à-dire en cette saison de l’équinoxe, selon notre manière de compter, depuis neuf heures jusqu’à midi ; le voile du temple se déchira en deux, les pierres se fendirent, les sépulcres s’ouvrirent, les morts en sortirent, et vinrent se promener dans Jérusalem.
Si ces énormes prodiges s’étaient opérés, quelque auteur romain en aurait parlé. L’historien Josèphe n’aurait pu les passer sous silence. Philon, contemporain de Jésu, en aurait fait mention. Il est assez visible que tous ces Evangiles, farcis de miracles absurdes, furent composés secrètement, longtemps après par des chrétiens répandus dans les villes grecques. Chaque petit troupeau de chrétiens eut son Evangile, qu’on ne montrait pas même aux catéchumènes ; et ces livres, entièrement ignorés des Gentils pendant trois cents années, ne pouvaient être réfutés par des historiens romains qui ne les connaissaient pas. Aucun auteur parmi les Gentils n’a jamais cité un seul mot de l’Evangile.
Ne nous appesantissons pas sur les contradictions qui fourmillent entre Matthieu, Marc, Luc, Jean, et cinquante autres évangélistes. Voyons ce qui se passa après la mort de Jésu.