COLLECTION D’ANCIENS ÉVANGILES - Partie 22

Publié le par loveVoltaire

COLLECTION D’ANCIENS ÉVANGILES - Partie 22

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COLLECTION D’ANCIENS ÉVANGILES

 

ou

 

MONUMENTS DU PREMIER SIÈCLE DU CRISTIANISME,

 

 

 

(Partie 22)

 

 

 

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          XV. – Nicodème, se levant donc, dit : Vous parlez à propos, enfants d’Israël. Vous avez entendu tout ce qu’ont dit ces trois hommes jurant en la loi du Seigneur, lesquels ont dit : Nous avons vu Jésus parlant avec ses disciples sur la montagne des Oliviers, et nous l’avons vu monter au ciel. Et l’Ecriture nous enseigne que le bienheureux prophète Elias fut enlevé, et qu’Elisée interrogé par les fils des prophètes, Ou est notre père Elias ? leur dit qu’il a été enlevé. Et les fils des prophètes lui dirent : Peut-être l’esprit l’a-t-il enlevé dans les montagnes d’Israël. Mais choisissons des hommes avec nous, et, parcourant les montagnes d’Israël, peut-être le trouverons-nous. Et ils ne le trouvèrent point. Et maintenant, fils d’Israël, écoutez-moi, et envoyons des hommes dans les montagnes d’Israël, de peur que l’esprit n’ait enlevé Jésus, et peut-être nous le trouverons et nous ferons pénitence. Et le conseil de Nicodème plut à tout le peuple, et ils envoyèrent des hommes, et cherchant ils ne trouvèrent pas Jésus, et étant de retour, ils dirent : En allant de côté et d’autre nous n’avons pas trouvé Jésus, mais nous avons trouvé Joseph dans sa ville d’Arimathie. Les princes et tous les peuples entendant ces choses se réjouirent et glorifièrent le Dieu d’Israël, parce qu’on a trouvé Joseph qu’ils ont enfermé dans une chambre, et qu’ils n’ont pas trouvé. Et faisant une grande assemblée, les princes des prêtres dirent : Par quel moyen pouvons-nous faire venir Joseph à nous et parler avec lui ? Et prenant un tome de papier, ils écrivirent à Joseph, disant : La paix soit avec vous et tous ceux qui sont avec vous. Nous savons que nous avons péché contre vous et contre Dieu. Daignez donc venir vers vos pères, parce que nous avons admiré votre délivrance. Nous savons que nous avons eu un mauvais dessein contre vous, et le Seigneur a pris soin de vous, et le Seigneur lui-même vous a délivré de notre dessein. Paix à vous, Joseph honorable, de la part de tout le peuple. Et ils choisirent sept hommes amis de Joseph, et ils leur dirent : Lorsque vous serez arrivé vers Joseph, saluez-le en paix en lui donnant la lettre. Et les hommes arrivant vers Joseph, le saluant en paix, lui donnèrent le livret de la lettre. Et lorsque Joseph eut lu, il dit : Béni soyez-vous, Seigneur Dieu, qui m’avez délivré d’Israël, afin qu’il ne répandît pas mon sang. Béni soyez-vous, Seigneur Dieu qui m’avez couvert de vos ailes : et Joseph les embrassa et les reçut dans sa maison. Mais un autre jour Joseph, montant son âne, marcha avec eux, et ils allèrent à Jérusalem. Et tous les Juifs l’ayant appris, ils lui coururent au-devant criant et disant : Paix à votre entrée, père Joseph. Auxquels répondant, il dit : Paix à tout le monde. Et tous l’embrassèrent. Et Nicodème le reçut dans sa maison, faisant un grand festin. Mais un autre jour de préparation, Annas, Caïphas et Nicodème dirent à Joseph : Confessez au Dieu d’Israël, et manifestez-nous toutes choses sur lesquelles vous serez interrogé, parce que nous avons été fâchés de ce que vous avez enseveli le corps du Seigneur Jésus : vous enfermant dans une chambre, nous ne vous avons pas trouvé, et nous avons été fort étonnés, et la crainte nous a saisis jusqu’à ce que nous vous avons reçu présent. Devant Dieu donc manifestez-nous ce qui s’est fait. Or Joseph répondant, dit : Vous m’enfermâtes bien un jour de préparation vers le soir. Comme je faisais mon oraison le jour du sabbat à minuit, la maison fut suspendue par les quatre angles, et je vis Jésus comme un éclat de lumière, et je tombai par terre de frayeur. Mais Jésus, tenant ma main, m’éleva de terre, et une rosée me couvrit. Et essuyant ma face il m’embrassa, et me dit : Ne craignez point, Joseph, regardez-moi, et voyez que c’est moi. Je regardai donc, et je dis : Mon maître Elias. Et il me dit : Je ne suis pas Elias moi, mais je suis Jésus de Nazareth, dont vous avez enseveli le corps. Mais je lui dis : Montrez-moi le monument où je vous ai mis. Or Jésus tenant ma main, me conduisit dans le lieu où je l’ai mis, et me montra le suaire et le lange dans lequel j’avais enveloppé sa tête. Lors je connus que c’est jésus, et je l’adorai, et je dis : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. Mais Jésus, tenant ma main, me conduisit à Arimathie dans ma maison ; et me dit : Paix à vous, et jusqu’au quatrième jour ne sortez pas de votre maison. Pour moi, je vais vers mes disciples.

 

          XVI – Lorsque les princes des prêtres et les autres prêtres et les lévites eurent entendu toutes ces choses, ils furent étonnés et tombèrent par terre comme morts sur leurs visages, et s’écriant entre eux, ils dirent : Quel est ce prodige qui s’est fait à Jérusalem ? Nous connaissons le père et la mère de Jésus. Et un certain lévite dit : J’ai connu plusieurs personnes de sa parenté craignant Dieu, et offrant toujours dans le temple des hosties et des holocaustes avec des oraisons au Dieu d’Israël. Et lorsque le grand-prêtre Siméon le reçut, le tenant dans ses mains, il lui dit : Maintenant, Seigneur, vous renvoyez votre serviteur en paix selon votre parole, parce que mes yeux ont vu votre salut, que vous avez préparé devant la face de tous les peuples, la lumière pour la révélation des nations et la gloire de votre peuple d’Israël. Pareillement le même Siméon bénit Marie, mère de Jésus, et lui dit : Je vous annonce touchant cet enfant qu’il a été mis pour la ruine et pour la résurrection de plusieurs, et pour signe de contradiction. Et le glaive traversera votre âme, et les pensées seront révélées de plusieurs cœurs. Alors tous les Juifs dirent : Envoyons à ces trois hommes qui dirent qu’ils l’avaient vu parlant avec ses disciples sur la montagne des Oliviers. Cela étant fait, ils leur demandèrent qu’est-ce qu’ils avaient vu. Lesquels répondant dirent d’une voix : Le Seigneur Dieu d’Israël est vivant, parce que nous avons vu clairement Jésus parlant avec ses disciples sur la montagne des Oliviers, et montant au ciel. Alors Annas et Caïphas les séparèrent l’un de l’autre, et les interrogèrent séparément. Lesquels, confessant unanimement la vérité, dirent qu’ils avaient vu Jésus. Alors Annas et Caïphas dirent : Notre loi contient : De la bouche de deux ou de trois témoins toute parole est assurée. Mais que disons-nous ? Le bienheureux Enoch plut à Dieu et fut transporté par la parole de Dieu, et la sépulture du bienheureux Moïse ne se trouve pas. Mais Jésus a été livré à Pilate, flagellé, couvert de crachats, couronné d’épines, frappé d’une lance, et crucifié, mort sur le bois et enseveli, comme l’honorable père Joseph a enseveli son corps dans un sépulcre neuf, et a témoigné qu’il l’a vu vivant. Et ces trois hommes ont témoigné qu’ils l’ont vu parlant avec ses disciples sur la montagne des Oliviers, et montant au ciel.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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