COLLECTION D’ANCIENS ÉVANGILES - Partie 3

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COLLECTION D’ANCIENS ÉVANGILES - Partie 3

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COLLECTION D’ANCIENS ÉVANGILES

 

ou

 

MONUMENTS DU PREMIER SIÈCLE DU CRISTIANISME,

 

 

 

(Partie 3)

 

 

 

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NOTICE ET FRAGMENTS

 

DE CINQUANTE ÉVANGILES.

 

 

 

 

          A  l’article de l’Evangile selon les Egyptiens nombre I de la liste alphabétique de Fabricius, et nombre XI de la nôtre, ce judicieux écrivain observe que saint Clément Romain ne nomme ni la personne qui interrogeait le Seigneur, ni l’Evangile d’où il a tiré ces paroles que nous rapportons de lui. « Le Seigneur étant interrogé par une certaine personne, quand son règne devait arriver, lui dit : Lorsque deux seront un, et que ce qui est dehors sera comme ce qui est dedans, et que le mâle avec la femelle ne seront ni mâle ni femelle. » Au lieu que saint Clément d’Alexandrie nomme l’Evangile selon les Egyptiens, dans lequel cette question est faite par Salomé ; et la réponse du Seigneur commence ainsi : « Lorsque vous foulerez aux pieds l’habillement de la pudeur, et lorsque deux seront un, etc. » Ainsi la citation dans saint Clément Romain n’est pas exacte.

 

          Il n’en est de même d’une autre qui se lit dans l’épître de saint Ignace aux Smyrnéens. « Et lorsque le Seigneur vint à ceux qui étaient autour de Pierre, il leur dit : Tenez-moi et me touchez, et voyez que je ne suis pas un démon incorporel. Et aussitôt ils le touchèrent, et ils crurent, étant convaincus par sa chair et par l’esprit. »

 

          Eusèbe avoue qu’il ne sait point où le martyr d’Antioche a puisé ce passage ; mais saint Jérôme le reconnaît pour être d’un Evangile qu’il avait traduit depuis peu, et le rapporte avec quelques différences. « Et lorsqu’il vint à Pierre et à ceux qui étaient avec Pierre, il leur dit : Voilà, touchez-moi, et voyez que je ne suis pas un démon incorporel ; et aussitôt ils le touchèrent, et ils crurent. » Il cite ailleurs ces dernières paroles comme étant de l’Evangile des Hébreux dont se servent les nazaréens. Cette citation de saint Ignace n’est pas plus exacte que celle de saint Clément Romain.

 

          Non seulement on peut conclure de là que les Evangiles apocryphes ont été cités par les Pères apostoliques, mais en même temps résoudre une grande difficulté touchant les quatre Evangiles authentiques. C’est que, comme il est incontestable que les noms de saint Matthieu, de saint Marc, de saint Luc, et de saint Jean, ne se trouvent dans aucun des Pères apostoliques avant saint Justin, on en infère que leurs Evangiles n’existaient pas, et que les seuls apocryphes avaient cours dans ces premier temps.

 

          Mais si l’on pose en fait que les Pères apostoliques ont cité peu exactement les Evangiles authentiques, et les apocryphes, sans en nommer aucun, rien n’empêche de dire que saint Matthieu et saint Luc sont cités dans ce passage de saint Clément Romain. « Car le Seigneur dit : Vous serez comme des agneaux au milieu des loups ; mais Pierre répondant dit : Si donc les loups mettent les agneaux en pièces ? Jésus dit à Pierre : Que les agneaux ne craignent pas les loups après votre mort ; et vous, ne craignez pas ceux qui vous tuent, et ensuite ne peuvent rien vous faire ; mais craignez celui qui, après que vous serez morts, à la puissance de l’âme et du corps, et peut les envoyer dans la géhenne. »

 

          En effet, on lit dans saint Matthieu : « Voilà, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Ne craignez point ceux qui tuent le corps et ne peuvent tuer l’âme ; mais plutôt craignez celui qui peut perdre et l’âme et le corps dans la géhenne. » On trouve aussi dans saint Luc : « Allez, voilà que je vous envoie comme des agneaux entre des loups. Or, je vous dis, à vous qui êtes mes amis : N’ayez point peur de ceux qui tuent le corps, et après cela n’ont plus rien à faire davantage ; mais je vous montrerai qui il faut que vous craigniez. Craignez celui qui, après qu’il aura tué, à la puissance d’envoyer dans la géhenne ; oui, je vous dis, craignez celui-là. »

 

          Malgré la ressemblance de ces textes, on insiste sur ce que l’Evangile de saint Matthieu parle de Zacharie, fils de Barachie, qui ne fut tué, suivant Josèphe, que pendant la guerre des Juifs contre les Romains. Donc, ajoute-t-on, l’Evangile des Nazaréens nous apprend que le Zacharie dont parle saint Matthieu était fils de Joiada.

 

          Sans nous étendre davantage sur l’utilité des Evangiles apocryphes, voyons en peu de mots ce que l’on connaît de ces anciens écrits.

 

 

 

I. ÉVANGILE D’ANDRÉ APÔTRE.

 

 

          Cet Evangile n’est connu que par le décret du pape Gélase, dont on a parlé dans l’avant-propos.

 

 

 

II. ÉVANGILE D’APELLES.

 

 

          Outre saint Jérôme, cité dans l’avant-propos, Bède fait mention de cet Evangile, dont saint Epiphane a conservé ce passage : « Le Christ a dit dans l’Evangile : Soyez d’honnêtes banquiers ; servez-vous de toutes choses, en choisissant de chaque écriture ce qui vous sera utile.

 

 

 

III. ÉVANGILE DES DOUZE APÔTRES.

 

 

          Saint Jérôme, Origène, saint Ambroise et Théophilacte en ont parlé.

 

 

 

IV. ÉVANGILE DE BARNABÉ.

 

 

          Il est compris dans le décret de Gélase.

 

 

 

 

 

 

 

 

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