EXAMEN IMPORTANT DE MILORD BOLINGBROKE - Partie 12

Publié le par loveVoltaire

EXAMEN IMPORTANT DE MILORD BOLINGBROKE - Partie 12

Photo de PAPAPOUSS

 

 

 

 

 

EXAMEN IMPORTANT DE MILORD BOLINGBROKE

ou

LE TOMBEAU DU FANATISME.

 

 

 

(Partie 12)

 

 

 

 

 

 

 

CHAPITRE X.

 

 

De la personne de Jésus.

 

 

 

 

         Jésus naquit dans un temps où le fanatisme dominait encore, mais où il y avait un peu plus de décence. Le long commerce des Juifs avec les Grecs et les Romains avait donné aux principaux de la nation des mœurs un peu moins déraisonnables et moins grossières. Mais la populace, toujours incorrigible, conservait son esprit de démence. Quelques Juifs opprimés sous les rois de Syrie, et sous les Romains, avaient imaginé alors que leur Dieu leur enverrait quelque jour un libérateur, un messie. Cette attente devait naturellement être remplie par Hérode. Il était leur roi, il était l’allié des Romains, il avait rebâti leur temple, dont l’architecture surpassait de beaucoup celle du temple de Salomon, puisqu’il avait comblé un précipice sur lequel cet édifice était établi. Le peuple ne gémissait plus sous une domination étrangère, il ne payait d’impôts qu’à son monarque ; le culte juif florissait, les lois antiques étaient respectées ; Jérusalem, il faut l’avouer, était au temps de sa plus grande splendeur.

 

        L’oisiveté et la superstition firent naître plusieurs factions ou sociétés religieuses, saducéens, pharisiens, esséniens, judaïtes, thérapeutes, joannistes ou disciples de Jean ; à peu près comme les papistes ont des molinistes, des jansénistes, des jacobins, et des cordeliers. Mais personne alors ne parlait de l’attente du messie. Ni Flavius Josèphe, ni Philon, qui sont entrés dans de si grands détails sur l’histoire juive, ne disent qu’on se flattait alors qu’il viendrait un christ, un oint, un libérateur, un rédempteur, dont ils avaient moins besoin que jamais ; et s’il y en avait un, c’était Hérode. En effet, il y eut un parti, une secte qu’on appela les hérodiens, et qui reconnut Hérode pour l’envoyé de Dieu (1).

 

          De tout temps ce peuple avait donné le nom d’oint, de messie, de christ, à quiconque leur avait fait un peu de bien : tantôt à leurs pontifes, tantôt aux princes étrangers (2). Le Juif qui compila les rêveries d’Isaïe, lui fait dire, par une lâche flatterie bien digne d’un Juif esclave : « Ainsi a dit l’Eternel à Cyrus, son oint, son messie, duquel j’ai pris la main droite, afin que je terrasse les nations devant lui. » Le quatrième livre des Rois appelle le scélérat Jéhu oint, messie. Un prophète annonce à Hazaël, roi de Damas, qu’il est messie et oint du Très-Haut. Ezéchiel dit au roi de Tyr : « Tu es un chérubin, un oint, un messie, le sceau de la ressemblance de Dieu. » Si ce roi de Tyr avait su qu’on lui donnait ces titres en Judée, il ne tenait qu’à lui de se faire une espèce de Dieu ; il y avait un droit assez apparent, supposé qu’Ezéchiel eût été inspiré. Les évangélistes n’en ont pas tant dit de Jésus.

 

         Quoi qu’il en soit, il est certain que nul Juif n’espérait, ne désirait, n’annonçait un oint, un messie du temps d’Hérode-le-Grand, sous lequel on dit que naquit Jésus. Lorsqu’après la mort d’Hérode-le-Grand, la Judée fut gouvernée en province romaine, et qu’un autre Hérode fut établi par les Romains tétrarques du petit canton barbare de Galilée, plusieurs fanatiques s’ingérèrent de prêcher le bas peuple, surtout dans cette Galilée, où les Juifs étaient plus grossiers qu’ailleurs. C’est ainsi que Fox, un misérable paysan, établit de nos jours la secte des quakers parmi les paysans d’une de nos provinces. Le premier qui fonda en France une Eglise calviniste, fut un cardeur de laine, nommé Jean Leclerc. C’est ainsi que Muncer, Jean de Leyde, et d’autres, fondèrent l’anabaptisme dans le bas peuple de quelques cantons d’Allemagne.

 

         J’ai vu en France les convulsionnaires instituer une petite secte parmi la canaille d’un faubourg de Paris. Tous les sectaires commencent ainsi dans toute la terre. Ce sont pour la plupart des gueux qui crient contre le gouvernement, et qui finissent ou par être chefs de parti, ou par être pendus. Jésus fut pendu à Jérusalem sans avoir été oint. Jean le baptiseur y avait déjà été condamné au supplice. Tous deux laissèrent quelques disciples dans la lie du peuple. Ceux de Jean s’établirent vers l’Arabie, où ils sont encore (3). Ceux de Jésus furent d’abord très obscurs ; mais quand ils se furent associés à quelques Grecs, ils commencèrent à être connus.

 

          Les Juifs ayant sous Tibère poussé plus loin que jamais leurs friponneries ordinaires, ayant surtout séduit et volé Fulvia, femme de Saturninus, furent chassés de Rome, et ils n’y furent rétablis qu’en donnant beaucoup d’argent. On les punit encore sévèrement sous Caligula et sous Claude.

 

          Leurs désastres enhardirent le peu de Galiléens qui composaient la secte nouvelle à se séparer de la communion juive. Ils trouvèrent enfin quelques gens un peu lettrés qui se mirent à leur tête, et qui écrivirent en leur faveur contre les Juifs. Ce fut ce qui produisit cette énorme quantité d’Evangiles, mot grec qui signifie bonne nouvelle. Chacun donnait une Vie de Jésus ; aucunes n’étaient d’accord, mais toutes se ressemblaient par la quantité de prodiges incroyables qu’ils attribuaient à l’envi à leur fondateur.

 

         La synagogue, de son côté, voyant qu’une secte nouvelle, née dans son sein, débitait une Vie de Jésus très injurieuse au sanhédrin et à la nation, rechercha quel était cet homme auquel elle n’avait point fait attention jusqu’alors. Il nous reste encore un mauvais ouvrage de ce temps-là, intitulé, Sepher Toldos Jeschut. Il paraît qu’il est fait plusieurs années après le supplice de Jésus, dans le temps que l’on compilait les Evangiles. Ce petit livre est rempli de prodiges, comme tous les livres juifs et chrétiens ; mais tout extravagant qu’il est, on est forcé de convenir qu’il y a des choses beaucoup plus vraisemblables que dans nos Evangiles.

 

          Il est dit dans le Toldos Jeschut, que Jésus était fils d’une nommée Mirja, mariée dans Bethléem à un pauvre homme nommé Jocanam. Il y avait dans le voisinage un soldat dont le nom était Joseph Panther, homme d’une riche taille, et d’une assez grande beauté ; il devient amoureux de Mirja ou Maria (car les Hébreux n’exprimant point les voyelles, prenaient souvent un A pour un I).

 

         Mirja devint grosse de la façon de Panther ; Jocanam, confus et désespéré, quitta Bethléem, et alla se cacher dans la Babylonie, où il y avait encore beaucoup de Juifs. La conduite de Mirja le déshonora ; son fils Jésus ou Jeschut fut déclaré bâtard par les juges de la ville. Quand il fut parvenu à l’âge d’aller à l’école publique, il se plaça parmi les enfants légitimes ; on le fit sortir de ce rang ; de là son animosité contre les prêtres, qu’il manifesta quand il eut atteint l’âge mûr ; il leur prodigua les injures les plus atroces, les appelant races de vipères, sépulcres blanchis. Enfin, ayant pris querelle avec le juif Judas, sur quelque matière d’intérêt, comme sur des points de religion, Judas le dénonça au sanhédrin ; il fut arrêté, se mit à pleurer, demanda pardon, mais en vain ; on le fouetta, on le lapida, et ensuite on le pendît.

 

          Telle est la substance de cette histoire (4). On y ajouta depuis des fables insipides, des miracles impertinents, qui firent grand tort au fond ; mais le livre était connu dans le second siècle : Celse le cita, Origène le réfuta ; il nous est parvenu fort défiguré.

 

         Ce fond que je viens de citer est certainement plus croyable, plus naturel, plus conforme à ce qui se passe tous les jours dans le monde, qu’aucun des cinquante Evangiles des christicoles. Il est plus vraisemblable que Joseph Panther avait fait un enfant à Mirja, qu’il ne l’est qu’un ange soit venu par les airs faire un compliment de la part de Dieu à la femme d’un charpentier, comme Jupiter envoya Mercure auprès d’Alcmène (5).

 

         Tout ce qu’on nous conte de ce Jésus est digne de l’ancien Testament et de Bedlam. On fait venir je ne sais quel agion pneuma, un Saint-Esprit dont on n’avait jamais entendu parler, et dont on a fait depuis la tierce partie de Dieu, Dieu lui-même, Dieu le créateur du monde ; il engrosse Maria, ce qui a donné lieu au jésuite Sanchez d’examiner dans sa Somme théologique si Dieu eut beaucoup de plaisir avec Maria, s’il répandit de la semence, et si Maria répandit aussi de sa semence.

 

        Jésus devient donc un fils de Dieu et d’une Juive, non encore Dieu lui-même, mais une créature supérieure. Il fait des miracles. Le premier qu’il opère, c’est de se faire emporter par le diable sur le haut d’une montagne de Judée, d’où l’on découvre tous les royaumes de la terre. Ses vêtements paraissent tout blancs ; quel miracle ! il change l’eau en vin dans un repas où tous les convives étaient déjà ivres (6). Il fait sécher un figuier qui ne lui a pas donné de figues à son déjeuner à la fin de février ; et l’auteur de ce conte a l’honnêteté du moins de remarquer que ce n’était pas le temps des figues.

 

          Il va souper chez des filles, et puis chez les douaniers ; et cependant on prétend, dans son histoire, qu’il regarde ces douaniers, ces publicains comme des gens abominables. Il entre dans le temple, c’est-à-dire dans cette grande enceinte où demeuraient les prêtres, dans cette cour où de petits marchands étaient autorisés par la loi à vendre des poules, des pigeons, des agneaux, à ceux qui venaient sacrifier. Il prend un grand fouet, en donne sur les épaules de tous les marchands, les chasse à coups de lanières, eux, leurs poules, leurs pigeons, leurs moutons, et leurs bœufs même, jette tout leur argent par terre, et on le laisse faire ! Et si l’on en croit le livre attribué à Jean, on se contente de lui demander un miracle pour prouver qu’il a droit de faire un pareil tapage dans un lieu si respectable.

 

         C’était déjà un fort grand miracle que trente ou quarante marchands se laissassent fesser par un seul homme, et perdissent leur argent sans rien dire. Il n’y a rien dans Don Quichotte qui approche de cette extravagance. Mais au lieu de faire le miracle qu’on lui demande, il se contente de dire : Détruisez ce temple, et je le rebâtirai en trois jours. Les Juifs repartent selon Jean : On a mis quarante-six ans à bâtir ce temple, comment en trois jours le rebâtiras-tu ?

 

         Il était bien faux qu’Hérode eût employé quarante-six ans à bâtir le temple de Jérusalem. Les Juifs ne pouvaient pas répondre une pareille fausseté. Et, pour le dire en passant, cela fait bien voir que les Evangiles ont été écrits par des gens qui n’étaient au fait de rien.

 

           Tous ces miracles semblent faits par nos charlatans de Smithfields. Notre Toland et notre Woolston (7) les ont traités comme ils le méritent. Le plus beau de tous, à mon gré, est celui par lequel Jésus envoie le diable dans le corps de deux mille cochons, dans un pays où il n’y avait point de cochons.

 

         Après cette belle équipée on fait prêcher Jésus dans les villages. Quel discours lui fait-on tenir ? Il compare le royaume des cieux à un grain de moutarde, à un morceau de levain mêlé dans trois mesures de farine, à un filet avec lequel on pêche de bon et de mauvais poisson, à un roi qui a tué ses volailles pour les noces de son fils, et qui envoie ses domestiques prier les voisins à la noce. Les voisins tuent les gens qui viennent les prier à dîner ; le roi tue ceux qui ont tué ses gens, et brûle leurs villes ; il envoie prendre les gueux qu’on rencontre sur le grand chemin pour venir dîner avec lui. Il aperçoit un pauvre convive qui n’avait point de robe, et au lieu de lui en donner une, il le fait jeter dans un cachot. Voilà ce que c’est que le royaume des cieux selon Matthieu.

 

          Dans les autres sermons, le royaume des cieux est toujours comparé à un usurier qui veut absolument avoir pour cent pour cent de bénéfice. On m’avouera que notre archevêque Tillotson prêche dans un autre goût.

 

          Par où finit l’histoire de Jésus ? par l’aventure qui est arrivée chez nous et dans le reste du monde à bien des gens qui ont voulu ameuter la populace, sans être assez habiles ou pour armer cette populace ou pour se faire de puissants protecteurs ; ils finissent la plupart par être pendus. Jésus le fut en effet pour avoir appelé ses supérieurs races de vipères et sépulcres blanchis. Il fut exécuté publiquement, mais il ressuscita en secret. Ensuite il monta au ciel en présence de quatre-vingts de ses disciples (8), sans qu’aucune autre personne de la Judée le vît monter dans les nuées ; ce qui était pourtant fort aisé à voir, et qui aurait fait dans le monde une assez grande nouvelle.

 

           Notre symbole, que les papistes appellent le Credo, symbole attribué aux apôtres, et évidemment fabriqué plus de quatre cents ans après ces apôtres, nous apprend que Jésus, avant de monter au ciel, était allé faire un tour aux enfers. Vous remarquerez qu’il n’en est pas dit un seul mot dans les Evangiles, et cependant c’est un des principaux articles de la foi des christicoles ; on n’est point chrétien si on ne croit pas que Jésus est allé aux enfers.

 

          Qui donc a imaginé le premier ce voyage ? Ce fut Athanase, environ trois cent cinquante ans après ; c’est dans son traité contre Apollinaire, sur l’incarnation du Seigneur, qu’il dit que l’âme de Jésus descendit en enfer, tandis que son corps était dans le sépulcre. Ces paroles sont dignes d’attention, et font voir avec quelle sagacité et quelle sagesse Athanase raisonnait. Voici ses propres paroles :

 

         « Il fallait qu’après sa mort ses parties essentiellement diverses eussent diverses fonctions ; que son corps reposât dans le sépulcre pour détruire la corruption, et que son âme allât aux enfers pour vaincre la mort. »

 

         L’Africain Augustin est du sentiment d’Athanase dans une lettre qu’il écrivit à Evode : Quis ergo nisi infidelis negaverit fuisse apud inferos Christum ? Jérôme, son contemporain, fut à peu près du même avis ; et ce fut du temps d’Augustin et de Jérôme que l’on composa ce symbole, ce Crédo, qui passe chez les ignorants pour le symbole des apôtres (8).

 

         Ainsi s’établissent les opinions, les croyances, les sectes. Mais comment ces détestables fadaises ont-elles pu s’accréditer ? comment ont-elles renversé les autres fadaises des Grecs et des Romains, et enfin l’empire même ? comment ont-elles causé tant de maux, tant de guerres civiles, allumé tant de bûchers, et fait couler tant de sang ? C’est de quoi nous rendrons un compte exact.

 

 

 

 

1 – Cette secte des hérodiens ne dura pas longtemps. Le titre d’envoyé de Dieu était un nom qu’ils donnaient indifféremment à quiconque leur avait fait du bien, soit à Hérode l’Arabe, soit à Juda Machabée, soit aux rois persans, soit aux Babyloniens. Les Juifs de Rome célébrèrent la fête d’Hérode jusqu’au temps de l’empereur Néron. Perse le dit expressément (stat. V, v. 180). (Voltaire.)

 

Hérodis venère dies, unctaque fenestra,

Dispositæ pinguem nebulam vomuere lucernæ ;

. . . . . . . . . . . . . Tumet alba fidelia vino.

 

 

2 – Voyez dans le Dictionnaire philosophique, l’article MESSIE, et comparez d’Eichthal, les Evangiles t. I. p 214 et suiv. (G.A.)

 

3 – Ces chrétiens de saint Jean sont principalement établis à Mosul et vers Bassora. (Voltaire.) (1771)

 

4 – Voyez, pour plus de détails, De Potter, Histoire du christianisme. (G.A.)

 

5 – On trouve d’autres particularités dans Suidas, au mot JÉSUS. L’article est curieux, et, de plus, est un exemple, singulier de ces fraudes pieuses si multipliées dans les siècles d’ignorance. Cela parait avoir été écrit un peu après le règne de Justinien Ier, mort en 565, et l’on connaîtrait vers quel temps vivait Suidas, s’il était le véritable auteur de cet article ; mais on en trouve dans son Lexique beaucoup d’autres qui semblent être de différentes mains, et plusieurs qui ne peuvent y avoir été ajoutés avant la fin du onzième siècle. C’est ce qui a donné lieu aux diverses conjectures des critiques sur cet ouvrage et sur son auteur. (Note de DECROIX.)

 

6 – Il est difficile de dire quel est le plus ridicule de tous ces prétendus prodiges. Bien des gens tiennent pour le vin de la noce de Cana. Que Dieu dise à sa mère juive : Femme, qu’y a-t-il entre toi et moi ? c’est déjà une étrange chose : mais que Dieu boive et mange avec des ivrognes, et qu’il change six cruches d’eau en six cruches de vin pour ces ivrognes qui n’avaient déjà que trop bu, quel blasphème aussi exécrable qu’impertinent ! L’hébreu se sert d’un mot qui répond au mot grisés ; la Vulgate, au ch. II, v. 10, dit inebriati, enivrés.

 

Saint Chrysostôme, bouche d’or, assure que ce fut le meilleur vin qu’on eût jamais bu ; et plusieurs Pères de l’Eglise ont prétendu que ce vin signifiait le sang de Jésus-Christ dans l’Eucharistie. O folie de la superstition, dans quel abîme d’extravagances nous avez-vous plongés ! (Voltaire. (1771).

 

7 – Voyez plus loin, sur Toland et Woolston, les Lettres au prince de Brunswick. (G.A.)

 

8 – Monter au ciel en perpendiculaire, pourquoi pas en ligne horizontale ? Monter est contre les règles de la gravitation. Il pouvait raser l’horizon, et aller dans Mercure, ou Vénus, ou Mars, ou Jupiter, ou Saturne, ou quelque étoile ou la lune, si l’un de ces astres se couchait alors. Quelle sottise que ces mots aller au ciel, descendre du ciel ? comme si nous étions le centre de tous les globes, comme si notre terre n’était pas l’une des planètes qui roulent dans l’étendue autour de tant de soleils, et qui entrent dans la composition de cet univers, que nous nommons le ciel si mal à propos. (Voltaire.) (1771)

 

 

 

 

 

 

Commenter cet article