EXAMEN IMPORTANT DE MILORD BOLINGBROKE - Partie 1

Publié le par loveVoltaire

EXAMEN IMPORTANT DE MILORD BOLINGBROKE - Partie 1

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EXAMEN IMPORTANT DE MILORD BOLINGBROKE

ou

LE TOMBEAU DU FANATISME.

 

 

ÉCRIT SUR LA FIN DE 1736. – 1767.

 

 

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AVERTISSEMENT POUR LA PRÉSENTE ÉDITION.

 

 

 

 

 

        C’était en 1767. Les philosophes vivants combattaient en s’abritant derrière les morts. D’Holbach attribuait son Christianisme dévoilé à Boulanger ; Lévesque lançait son Examen critique des apologistes de la religion chrétienne sous le masque de Fréret, etc. ; Voltaire, lui, évoqua l’ombre de son premier maître Bolingbroke, et signa de ce nom l’Examen important. Il se présente donc encore à titre d’Anglais, comme dans l’ouvrage qu’on vient de lire.

 

        L’examen important ne fut pas d’abord publié seul. Il fit partie d’une collection de livres infernaux de différentes mains, éditée par Voltaire en avril 1767. Cet arsenal, qui s’appelait le Recueil nécessaire, renfermait des armes forgées non-seulement par le patriarche, mais encore par deux autres de ses confrères en philosophie, dont l’un J.-J. Rousseau. Voltaire, en effet, qu’on accuse toujours de jalousie mesquine et de haine aveugle contre Jean-Jacques, inséra dans ce recueil, en avant même de ses propres œuvres, le Vicaire savoyard du citoyen de Genève. Voici du reste la liste des écrits dits nécessaires : 1°/ L’Analyse de la religion chrétienne (signée Dumarsais) ; 2°/ le Vicaire savoyard (Rousseau) ; 3°/ le Dialogue entre un caloyer et un honnête homme (Voltaire) ; 4°/ le Sermon des cinquante (Voltaire) ; 5°/ l’Examen important de Bolingbroke (Voltaire) ; 6°/ le Dialogue du douteur et de l’adorateur (Voltaire) ; 7°/ les Dernières paroles d’Epictète à son fils (Voltaire).

 

        L’Examen embrasse les mêmes matières que la Bible expliquée, que les Evangiles et que l’Histoire de l’établissement du christianisme. Mais on y trouve peut-être des traits encore plus vifs et une plus grande variété de forme. Quelques chapitres sont en outre consacrés à des études de détails toutes nouvelles pour le lecteur : tels, par exemple, les chapitres où Voltaire esquisse les Pères de l’Eglise.

 

        La date de 1736 mise par le philosophe en tête de son ouvrage est l’époque du second exil de Bolingbroke en France. Le lord est donc censé avoir écrit pendant les premiers mois de sa retraite à Fontainebleau.

 

        L’Examen important eut beaucoup d’éditions, et à chaque édition Voltaire corrigeait, augmentait, annotait. Nous signalerons les augmentations, et nous dirons la date de chacune des annotations.

 

      Dans la CRITIQUE LITTÉRAIRE on trouvera la Défense de Milord Bolingbroke, que les éditeurs de Kehl avaient imprimée à la suite de l’Examen, mais qui n’y a aucun rapport et qui lui est antérieure de quinze ans.

 

G.A.

 

 

 

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AVIS DES ÉDITEURS.

 

 

 

(1)

 

 

 

 

        Nous donnons une nouvelle édition du livre le plus éloquent, le plus profond, et le plus fort qu’on ait encore écrit contre le fanatisme. Nous nous sommes fait un devoir devant Dieu de multiplier ces secours contre le monstre qui dévore la substance d’une partie du genre humain. Ce précis de la doctrine de milord Bolingbroke, recueillie tout entière dans les six volumes de ses Œuvres posthumes, fut adressé par lui, peu d’années avant sa mort, à milord Cornsbury. Cette édition est beaucoup plus ample que la première ; nous l’avons collationnée sur le manuscrit.

 

          Nous supplions les sages, à qui nous faisons parvenir cet ouvrage si utile, d’avoir autant de discrétion que de sagesse, et de répandre la lumière sans dire de quelle main cette lumière leur est parvenue. Grand Dieu ! protégez les sages ; confondez les délateurs et les persécuteurs.

 

 

 

 

1 – Cet avis se trouvait en tête de la première édition. (G.A.)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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