CRITIQUE HISTORIQUE - Testament politique du cardinal de Richelieu - Partie 5
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CRITIQUE HISTORIQUE
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RAISONS DE CROIRE
QUE LE LIVRE INTITULÉ TESTAMENT POLITIQUE DU
CARDINAL DE RICHELIEU EST UN OUVRAGE SUPPOSÉ.
(Partie 2)
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XIV. Comme il paraît par le premier chapitre que l’imposteur écrivait après la paix des Pyrénées, dont il avait l’imagination remplie, il paraît par ce second qu’il écrivait après la réforme que fit Louis XIV dans toutes les parties de l’administration. « Je me souviens que j’ai vu dans ma jeunesse, dit-il, les gentilshommes et autres personnes laïques posséder par confidence non-seulement la plus grande partie des prieurés et abbayes, mais aussi des cures et évêchés. Maintenant les confidences… sont plus rares que les légitimes possessions l’étaient en ce temps-là. » Or il est certain que dans les derniers temps de l’aministration du cardinal, rien n’était plus commun que de voir des laïques posséder des bénéfices. Lui-même avait fait donner cinq abbayes au comte de Soissons, qui fut tué à la Marfée ; M. de Guise en possédait onze ; le duc de Verneuil avait l’évêché de Metz ; le prince de Conti eut l’abbaye de Saint-Denis en 1641 ; le duc de Nemours eut l’abbaye de Saint-Remi de Reims ; le marquis de Tréville, celle de Moutier-Ender, sous le nom de son fils ; enfin le garde des sceaux Châteauneuf conserva plusieurs abbayes jusqu’à sa mort, arrivée en 1643 ; et on peut juger si cet exemple était suivi. Le nombre des laïques qui jouissaient de ces revenus de l’Etat est innombrable. Il n’y a qu’à voir les Mémoires du comte de Grammont (1), pour se faire une idée de la manière dont on obtenait alors des bénéfies.Je n’examine pas si c’était un mal ou un bien de donner les revenus de l’Eglise à des séculiers ; mais je dis qu’un imposteur habile n’eût jamais fait parler le cardinal de Richelieu d’une réforme qui n’existe pas.
XV. Dans ce même second chapitre, le faiseur de projets, qui est indubitablement un homme d’église, trop prévenu en faveur des prétentions du clergé, et trop peu jaloux des hommes de la couronne, déclame contre le droit de régale. Il oubliait qu’en 1637 et en 1638 le cardinal de Richelieu avait fait rendre des arrêts du conseil, par lesquels tout évêque qui se croirait exempt de ce droit était tenu d’envoyer au greffe les titres de sa prétention. Cet écrivain ne savait pas qu’un évêque ministre d’Etat s’intéresse plus aux droits du trône qu’aux prétentions ecclésiastiques. Il fallait connaître le caractère d’un premier ministre pour le faire parler. C’est l’âne qui se couvre de la peau du lion, et qu’on reconnaît bientôt à ses oreilles.
XVI. Le faussaire ignorant, dans ce même chapitre second, où il entretient le roi des universités et des collèges, au lieu de lui parler de ses vrais intérêts, dit dans son style grossier (chapitre II, sect. X) : « L’histoire de Benoît XI, contre lequel les cordeliers piqués, sur le sujet de la perfection de la pauvreté, savoir, du revenu de saint François, s’animèrent jusqu’à tel point, que non-seulement ils lui firent ouvertement la guerre par leurs livres, mais de plus par les armes de l’empereur, à l’ombre desquelles un antipape s’éleva, au grand préjudice de l’Eglise, est un exemple trop puissant pour qu’il soit besoin d’en dire davantage. » Certainement le cardinal de Richelieu, qui était très savant, n’ignorait pas que cette aventure dont parle le faussaire était arrivée au pape Jean XXII, et non pas au pape Benoît XI. Il n’y a guère de fait dans l’Histoire ecclésiastique plus connu que celui-là ; son ridicule l’a rendu célèbre ; il n’était pas possible que le cardinal s’y fût mépris. D’ailleurs, pour apprendre à un roi combien les querelles de religion sont dangereuses, on avait à citer cent exemples plus frappants.
XVII. Dans cette même section X du chapitre II, où il est question des jésuites : « Cette compagnie, dit-il, qui est soumise par un vœu d’obéissance aveugle à un cher perpétuel ne peut, suivant les lois d’une bonne politique, être beaucoup autorisée dans un Etat auquel une communauté puissante doit être redoutable. » Je sais bien que ce trait est adouci quelques lignes après ; mais, de bonne foi, le cardinal de Richelieu pouvait-il croire les jésuites redoutables, lui qui savait ne les rendre qu’utiles, et les punir souvent ? lui qui ne craignait ni la reine, ni les princes, ni la maison d’Autriche, aurait-il craint quelques religieux ? Il avait exilé plusieurs jésuites, aussi bien que quelques pères de l’Oratoire, et d’autres religieux qui étaient entrés dans des cabales ; mais ni lui ni l’Etat n’avaient rien à craindre de ces compagnies. Il serait assurément bien étrange que le vainqueur de La Rochelle se fût plus défié, dans son Testament politique, des jésuites que des huguenots. Cette réflexion n’est pas une preuve convaincante ; mais, jointe aux autres, elle sert à faire voir que l’auteur, en prenant le nom d’un premier ministre, n’en a pu prendre l’esprit.
XVIII. S’il fallait relever tous les mécomptes dont cet ouvrage fourmille, je ferais un livre aussi gros que le Testament politique, que la fourberie a composé, que l’ignorance, la prévention, le respect d’un grand nom, ont fait admirer, que la patience du lecteur peut à peine achever de lire, et qui serait ignoré s’il avait paru sous le vrai nom de l’auteur. J’ai déjà, dans un petit ouvrage qui ne comportait pas d’étendue (2), indiqué quelques-unes de ces preuves qui décèlent l’imposture aux yeux de quiconque a du jugement et du goût. En voici une qui est sans réplique. L’auteur, qui étale, et encore mal à propos, une vaine et fausse érudition sur l’histoire de l’Eglise, sur le commerce, sur la marine, s’avise, au chap. IX, sect. VI, de dire, à propos d’établissements dans les Indes : « Quant à l’Occident, il y a peu de commerce à faire ; Drake, Thomas Cavendish, Herberg, L’Hermite, Lemaire, et feu M. le comte Maurice,qui envoya douze navires à dessein d’y faire commerce, ou d’amitié ou de force, n’ayant pu trouver lieu d’y faire aucune établissement. » Remarquez dans quel temps l’imposteur fait parler le cardinal de Richelieu, c’est en 1640 ; c’est dans le temps même que le feu comte Maurice, qui était plein de vie, gouvernait le Brésil au nom des Provinces-Unies ; c’est après que la compagnie hollandaise des Indes occidentales avait fait des progrès considérables depuis 1622 sans interruption : remarquez encore qu’au commencement de cette même section VI, l’auteur avoue que « les Hollandais ne donnent pas peu d’affaires aux Espagnols dans les Indes occidentales, où ils occupent la plus grande partie du Brésil. » En vérité peut-on mettre sur le compte d’un homme d’Etat un tel fatras d’erreurs et de contradictions ? L’Angleterre, dont il parle ; avait déjà des pays immenses dans l’Amérique. Quant à Drake et à Thomas Caventdich, leurs exemples sont cités très mal à propos : ils ne furent pas envoyés pour faire des établissements, mais pour ruiner ceux des Espagnols, pour troubler leur commerce, pour faire des prises, et c’est à quoi ils réussirent.
XIX. Si on voulait se donner la peine de lire le Testament politique avec attention, on serait bien surpris de voir qu’en effet ce livre est plutôt une critique de l’administration du cardinal qu’une exposition de sa conduite, et une suite de ses principes : tout y roule sur deux points, dont le premier est indigne de lui, et dont le second est un outrage à sa mémoire.
Le premier objet est un lieu commun, puéril, vague, un catéchisme pour un prince de dix ans, et bien étrangement déplacé à l’égard d’un roi âgé de quarante années ; tels sont ces chapitres : « Que le fondement du bonheur d’un Etat est le règne de Dieu ; que la raison doit être la règle de la conduite ; que les intérêts publics doivent être préférés aux particuliers ; que la prévoyance est nécessaire ; qu’il faut destiner un chacun à l’emploi qui lui est propre ; qu’il est important d’éloigner les flatteurs, médisants, faiseurs d’intrigues ; » et vint autres découvertes de cette finesse et de cette profondeur, accompagnées d’avis qui auraient été une insulte à Louis XIII, prince éclairé, et qui eût été en droit de répondre à son ministre, à son serviteur : Parlez ainsi à mon fils, et respectez plus votre maître.
Le second point qui est surtout renfermé dans le neuvième chapitre roule sur les projets d’administration imaginés par l’auteur ; et de tous ces projets il n’y en a pas un seul qui ne soit précisément le contre-pied de l’administration du cardinal. L’auteur se met en tête d’abolir les comptants, ou de les réduire par grâce à un million d’or. Les comptants sont des ordonnances secrètes, pour des affaires secrètes, dont on ne rend point compte. C’est le privilège le plus cher de la place d’un premier ministre. Son ennemi seul en pourrait demander l’abolition.
XX. Ce chapitre neuvième du Testament politique porte à chaque page les preuves les plus évidentes de la supposition la plus maladroite : c’est là que tout est faux, réflexions, faits, et calculs ; c’est là que l’auteur avance que quand on établit un impôt on est obligé de donner une plus grande solde au soldat, ce qui n’est pourtant arrivé ni sous Louis XIII ni sous Louis XIV ; c’est là qu’en soulageant le peuple de dix-sept millions de tailles, il porte tout d’un coup à cinquante-sept millions les revenus du roi, qu’il suppose n’aller d’ordinaire qu’à trente cinq, et il le suppose encore avec ignorance ; car les tailles allaient seules d’ordinaire à trente-cinq millions, les fermes à onze, etc. C’est là qu’il se propose de rembourser les rentes établies par le cardinal, dont plusieurs étaient au denier vingt, qui appelle le denier cinq ; d’ôter aux trésoriers de France les deux tiers de leurs gages ; de faire payer la taille aux parlements, aux chambres des comptes, au grand conseil, à toutes les cours qu’il appelle souveraines, dans le temps même qu’il les met au rang des paysans. N’était-il pas bienséant au cardinal de Richelieu de proposer cette extravagance pour avilir un corps dont il avait l’honneur d’être membre par sa qualité de pair de France, dignité dont il faisait autant de cas que de celle de cardinal ?
XXI. A l’égard de la guerre, on a déjà remarqué qu’il ne parle point de celle dans laquelle on était engagé. Mais dans ses réflexions vagues, générales, et chimériques, il recommande de taxer tous les fiefs des gentilshommes, pour enrôler et soudoyer la noblesse il veut que tout gentilhomme soit forcé de servir à l’âge de vingt ans : qu’on ne prenne les roturiers, dans la cavalerie, qu’à l’âge de vingt-cinq ; que les vivres ne soient confiés qu’à gens de qualité ; qu’on lève cent hommes quand on veut en avoir cinquante, et cela apparemment pour qu’il en coûte le double en engagements et en habits. Quel projet pour un ministre ! En vérité l’idée d’enrôler la noblesse de France, et de faire payer la taille au parlement, peut-elle partir d’une autre tête que de celle d’un de ces faiseurs de projets qui dans leur oisiveté se mettent à gouverner l’Europe ? Dans le même chapitre neuvième, il traite de la marine ; il parle doctement des grands périls de la navigation d’Espagne en Italie, et d’Italie en Espagne, lesquels n’existent pas plus que ceux de Charybde et de Scylla : il prétend que « la seule Provence a beaucoup plus de ports grands et assurés que l’Espagne et l’Italie tout ensemble ; » hyperbole qui ferait soupçonner que le livre serait d’un Provençal qui ne connaîtrait que Toulon et Marseille, plutôt que d’un homme d’Etat qui connaissait l’Europe.
Voilà une partie des chimères qu’un politique clandestin a mises sous le nom d’un grand ministre, avec cent fois moins de discrétion que l’abbé de Saint-Pierre n’en a montré, quand il a voulu attribuer une partie de ses idées politiques au duc de Bourgogne.
Le projet de finances, qui remplit presque tout le dernier chapitre, est tiré d’un manuscrit qui existe encore ; je l’ai vu ; il est de 1640. Il porte les revenus du roi jusqu’à cinquante-neuf millions de ce temps-là, par l’arrangement qu’il propose. L’auteur du testament en retranche deux, tout le reste est conforme. Rien n’est si commun que des projets de cette espèce, les ministres en reçoivent, et les lisent rarement. Le faussaire, en copiant ces idées, fait bien voir qu’il ne s’était pas donné la peine de connaître par lui-même les finances de Louis XIII. Il avance hardiment que chacune des cinq années de la guerre n’avait coûté que soixante millions ; cela n’est pas vrai ; j’ai en main l’état de l’année 1639 ; il se monte à soixante-dix-huit millions neuf cent mille livres. Il est encore faux qu’on ait payé ces charges sans moyens extraordinaires ; il y eut beaucoup de taxations, beaucoup d’augmentations de gages, dont la finance fut fournie ; on augmenta les droits dans les provinces ; on mit une taxe d’un écu sur chaque tonneau de vin ; on porta la taille de trente-six millions deux cent mille livres jusqu’à trente-huit millions neuf cent mille livres. En un mot la plupart des choses rapportées dans ce livre sont aussi altérées que les propositions qu’on y fait sont étranges.
XXII. On demandera sans doute comment on a pu faire à la mémoire du cardinal de Richelieu l’affront d’imaginer qu’un tel livre était digne de lui ? Je répondrai que les hommes réfléchissent peu, qu’ils lisent avec négligence, qu’ils jugent avec précipitation, et qu’ils reçoivent les opinions comme on reçoit la monnaie, parce qu’elle est courante.
XXIII. Si on m’objecte que le P. Lelong et d’autres ont cru le livre en effet l’ouvrage du cardinal, j’avouerai que le père Lelong a très bien compilé environ trente mille titres de livres (3) et j’ajouterai que par cette raison-là même il n’a pas eu le temps de les examiner ; mais surtout je répondrai que quand on aurait autant d’autorités que le P. Lelong a copié de titres, elles ne pourraient balancer une raison convaincante. Si pourtant la faiblesse des hommes a besoin d’autorités, j’opposerai au P. Lelong et aux autres, Auberi, qui a écrit la vie du cardinal Mazarin, Ancillon, Richard, l’écrivain qui a pris le nom de Vigneul de Marville (4), et enfin Lamonnoye, l’un des critiques les plus éclairés du dernier siècle ; tous ont cru le Testament politique supposé.
XXIV. Mais, dit-on, en 1664, l’abbé Desroches, ancien domestique du cardinal de Richelieu, donna sa bibliothèque à la Sorbonne, à l’exemple de son maître ; et dans cette bibliothèque on trouve un manuscrit du testament conforme à l’imprimé, avec la même épitre dédicatoire, et la même table des matières. C’est ce manuscrit même, remis à la Sorbonne, qui achève de prouver l’imposture. Il est remis vingt-deux ans après la mort du cardinal, sans aucun enseignement, sans la moindre indication de la part de l’abbé Desroches. Ce domestique du cardinal et la Sorbonne elle-même négligèrent cet ouvrage, et ce n’est que depuis deux ans qu’on lui a donné place sur des tablettes. Si le manuscrit avait été copié sur l’original, on l’aurait plus respecté ; on trouverait quelques marques de son authenticité, on verrait à la fin de la lettre au roi la souscription du cardinal de Richelieu. Elle n’y est point. On n’a pas osé pousser l’effronterie jusqu’à signer ce nom. Pour peu que le cardinal eût laissé seulement quelques mémoires qui eussent eu quelque rapport (même éloigné) avec le testament, on les eût rapportés ; on eût donné quelque crédit à la hardiesse de celui qui imputait tout l’ouvrage à ce ministre. Mais non : il n’y a pas un mot à la fin ni à la tête du manuscrit dont on puisse tirer la plus légère induction. Donc l’abbé Desroches regardait lui-même ce manuscrit avec la même indifférence qu’on l’a regardé très longtemps dans la Sorbonne.
Imaginons un moment que le testament soit l’ouvrage du cardinal ; ce seul mot Testament impose un devoir indispensable à son domestique de légaliser la copie, de la déclarer juridiquement collationnée avec l’original. S’il manque à ce devoir, il est coupable ; il donne à tout le monde le droit de s’inscrire en faux contre lui : mais l’abbé Desroches possédait ce manuscrit au même titre que d’autres curieux. Il fallait bien que cet ouvrage fût écrit à la main avant d’être imprimé ; il fallait même, pour le dessein de l’imposteur, qu’il en courût plusieurs copies manuscrites, et qu’on se les prêtât avec mystère, comme un monument singulier. Le silence du domestique, encore une fois, prouve que le maître n’est point l’auteur du testament ; et toutes les autres raisons prouvent qu’il n’a pu l’être.
XXV. Mais on dit qu’on disait, il y a soixante et dix ans, que madame la duchesse d’Aiguillon avait dit il y a quatre-vingts ans, qu’elle avait eu une copie manuscrite de cet ouvrage. On a trouvé une note marginale de M. Huet, et cette note dit qu’on avait vu le manuscrit chez madame d’Aiguillon, nièce du cardinal. Ne voilà-t-il pas de belles preuves ? Oui, je crois sans peine que tous ceux qui s’intéressaient à la mémoire du cardinal voulaient avoir un manuscrit qui portait son nom, et que l’auteur voulait accréditer par ce nom même ; et de là je conclus que ce manuscrit était manifestement supposé, puisque de tous les parents, de tous les domestiques, de tous les amis de ce ministre, aucun n’a jamais pris la moindre précaution pour établir l’authenticité du livre.
XXVI. Que la curiosité humaine se fatigue maintenant à chercher le nom du faussaire, je ne perdrai pas mon temps dans ce travail. Qu’importe le nom du fourbe, pourvu que la fourberie soit découverte ? qu’importe que Courtilz ou un autre ait forgé le testament de Mazarin, de Colbert, et de Louvois ? qu’importe que Statman ou Chèvremont ait pris insolemment le nom de Charles V, duc de Lorraine ! Mérite-t-on d’être connu pour avoir fait un mauvais livre ? Que gagnerait-on à connaître les auteurs de toutes les plates calomnies, de toutes les critiques impertinentes dont le public est inondé ? Il faut laisser dans l’oubli les auteurs qui se cachent sous un grand nom, comme ceux qui attaquent tous les jours ce que nous avons de meilleur, qui louent ce que nous avons de plus mauvais, et qui font de la noble profession des lettres un métier aussi lâche et aussi méprisable qu’eux-mêmes (5).
1 – Par Hamilton. Voyez le début du chapitre II. (G.A.)
2 – Conseils à un journaliste. (G.A.)
3 – Dans sa Bibliothèque historique de la France, 1719. La première édition n’a que 17,487 articles ; mais l’édition donnée par Fontette en 1768 en renferme plus de 48,000. (G.A.)
4 – Bonaventure d’Argonne. (G.A.)
5 – Voltaire fait encore allusion à ses ennemis. (G.A.)