SIÈCLE DE LOUIS XIV - Chapitre XXXV - Affaires ecclésiastiques. Disputes mémorables - Partie 2

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SIÈCLE DE LOUIS XIV - Chapitre XXXV - Affaires ecclésiastiques. Disputes mémorables - Partie 2

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SIÈCLE DE LOUIS XIV

 

PAR

 

VOLTAIRE

 

 

 

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- Partie 2 -

 

 

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CHAPITRE XXXV.

 

 

 

DES LIBERTÉS DE L’ÉGLISE GALLICANE.

 

 

 

 

 

          Ce mot de libertés suppose l’assujettissement. Des libertés, des privilèges, sont des exemptions de la servitude générale. Il fallait dire les droits, et non les libertés de l’Eglise gallicane. Ces droits sont ceux de toutes les anciennes Eglises. Les évêques de Rome n’ont jamais eu la moindre juridiction sur les sociétés chrétiennes de l’empire d’Orient : mais dans les ruines de l’empire d’Occident tout fut envahi par eux. L’Eglise de France fut longtemps la seule qui disputa contre le siège de Rome les anciens droits que chaque évêque s’était donnés, lorsque, après le premier concile de Nicée, l’administration ecclésiastique et purement spirituelle se modela sur le gouvernement civil, et que chaque évêque eut son diocèse, comme chaque district impérial avait le sien. Certainement aucun Evangile n’a dit qu’un évêque de la ville de Rome pourrait envoyer en France des légats a latere avec pouvoir de juger, réformer, dispenser, et lever de l’argent sur les peuples ;

 

          D’ordonner aux prélats français de venir plaider à Rome ;

 

       D’imposer des taxes sur les bénéfices du royaume, sous les noms de vacances, dépouilles, successions, déports, incompatibilités, commandes, neuvièmes, décimes, annates ;

 

      D’excommunier les officiers du roi, pour les empêcher d’exercer les fonctions de leurs charges ;

 

          De rendre les bâtards capables de succéder ;

 

        De casser les testaments de ceux qui sont morts sans donner une partie de leurs biens à l’Eglise ;

 

        De permettre aux ecclésiastiques français d’aliéner leurs biens immeubles ;

 

        De déléguer des juges pour connaître de la légitimité des mariages.

 

        Enfin, l’on compte plus de soixante et dix usurpations contre lesquelles les parlements du royaume ont toujours maintenu la liberté naturelle de la nation et la dignité de la couronne.

 

       Quelque crédit qu’aient eu les jésuites sous Louis XIV, et quelque frein que ce monarque eût mis aux remontrances des parlements, depuis qu’il régna par lui-même, cependant aucun de ces grands corps ne perdit jamais une occasion de réprimer les prétentions de la cour de Rome ; et le roi approuva toujours cette vigilance, parce qu’en cela les droits essentiels de la nation étaient les droits du prince.

 

       L’affaire de ce genre la plus importante et la plus délicate fut celle de la régale. C’est un droit qu’ont les rois de France de pourvoir à tous les bénéfices simples d’un diocèse, pendant la vacance du siège, et d’économiser à leur gré les revenus de l’évêché. Cette prérogative est particulière aujourd’hui aux rois de France ; mais chaque Etat a les siennes. Les rois de Portugal jouissent du tiers du revenu des évêchés de leur royaume. L’empereur a le droit des premières prières ; il a toujours conféré tous les premiers bénéfices qui vaquent. Les rois de Naples et de Sicile ont de plus grands droits. Ceux de Rome sont, pour la plupart, fondés sur l’usage plutôt que sur des titres primitifs.

 

       Les rois de la race de Mérovée conféraient de leur seule autorité les évêchés et toutes les prélatures. On voit qu’en 742 Carloman créa archevêque de Mayence ce même Boniface qui, depuis, sacra Pépin par reconnaissance. Il reste encore beaucoup de monuments du pouvoir qu’avaient les rois de disposer de ces places importantes ; plus elles le sont, plus elles doivent dépendre du chef de l’Etat. Le concours d’un évêque étranger a souvent passé pour une usurpation plus dangereuse encore. Elle a plus d’une fois excité une guerre civile. Puisque les rois conféraient les évêchés, il semblait juste qu’ils conservassent le faible privilège de disposer du revenu, et de nommer à quelques bénéfices simples, dans le court espace qui s’écoule entre la mort d’un évêque et le serment de fidélité enregistré de son successeur. Plusieurs évêques de villes réunies à la couronne, sous la troisième race, ne voulurent pas reconnaître ce droit, que des seigneurs particuliers, trop faibles, n’avaient pu faire valoir. Les papes se déclarèrent pour les évêques ; et ces prétentions restèrent toujours enveloppées d’un nuage. Le parlement, en 1608, sous Henri IV, déclara que la régale avait lieu dans tout le royaume, le clergé se plaignit, et ce prince, qui ménageait les évêques et Rome, évoqua l’affaire à son conseil, et se garda bien de la décider.

 

       Les cardinaux de Richelieu et Mazarin firent rendre plusieurs arrêts du conseil, par lesquels les évêques, qui se disaient exempts, étaient tenus de montrer leurs titres. Tout resta indécis jusqu’en 1673 ; et le roi n’osait pas alors donner un seul bénéfice dans presque tous les diocèses situés au-delà de la Loire, pendant la vacance d’un siège.

 

        Enfin, en 1673, le chancelier Etienne d’Aligre scella un édit par lequel tous les évêchés du royaume étaient soumis à la régale. Deux évêques qui étaient malheureusement les deux plus vertueux hommes du royaume, refusèrent opiniâtrement de se soumettre ; c’étaient Pavillon, évêque d’Aleth, et Caulet, évêque de Pamiers. Ils se défendirent d’abord par des raisons plausibles : on leur en opposa d’aussi fortes. Quand des hommes éclairés disputent longtemps, il y a grande apparence que la question n’est pas claire : elle était très obscure ; mais il était évident que, ni la religion, ni le bon ordre, n’étaient intéressés à empêcher un roi de faire dans deux diocèses ce qu’il faisait dans tous les autres. Cependant les deux évêques furent inflexibles. Ni l’un ni l’autre n’avait fait enregistrer son serment de fidélité, et le roi se croyait en droit de pourvoir aux canonicats de leurs églises.

 

        Les deux prélats excommunièrent les pourvus en régale. Tous deux étaient suspects de jansénisme. Ils avaient eu contre eux le pape Innocent X ; mais quand ils se déclarèrent contre les prétentions du roi, ils eurent pour eux Innocent XI ; Odescalchi, ce pape, vertueux et opiniâtre comme eux, prit entièrement leur parti.

 

        Le roi se contenta d’abord d’exiler les principaux officiers de ces évêques. Il montra plus de modération que deux hommes qui se piquaient de sainteté. On laissa mourir paisiblement l’évêque d’Aleth, dont on respectait la grande vieillesse. L’évêque de Pamiers restait seul, et n’était point ébranlé. Il redoubla ses excommunications, et persista de plus à ne point faire enregistrer son serment de fidélité, persuadé que dans ce serment on soumet trop l’Eglise à la monarchie. Le roi saisit son temporel. Le pape et les jansénistes le dédommagèrent. Il gagna à être privé de ses revenus, et il mourut en 1680, convaincu qu’il avait soutenu la cause de Dieu contre le roi. Sa mort n’éteignit pas la querelle : des chanoines, nommés par le roi viennent pour prendre possession : des religieux qui se prétendaient chanoines et grands-vicaires, les font sortir de l’église, et les excommunient. Le métropolitain Montpezat, archevêque de Toulouse, à qui cette affaire ressortit de droit, donne en vain des sentences contre ces prétendus grands-vicaires : ils en appellent à Rome, selon l’usage de porter à la cour de Rome les causes ecclésiastiques jugées par les archevêques de France ; usage qui contredit les libertés gallicanes : mais tous les gouvernements des hommes sont des contradictions. Le parlement donne des arrêts. Un moine, nommé Cerle, qui était l’un de ces grands-vicaires, casse et les sentences du métropolitain, et les arrêts du parlement. Ce tribunal le condamne par contumace à perdre la tête, et à être traîné sur la claie. On l’exécute en effigie. Il insulte du fond de sa retraite à l’archevêque et au roi, et le pape le soutient. Ce pontife fait plus : persuadé, comme l’évêque de Pamiers, que le droit de régale est un abus dans l’Eglise, et que le roi n’a aucun droit dans Pamiers, il casse les ordonnances de l’archevêque de Toulouse ; il excommunie les nouveaux grands-vicaires que ce prélat a nommés, et les pourvus en régale et leurs fauteurs.

 

       Le roi convoque une assemblée du clergé, composée de trente-cinq évêques et d’autant de députés du second ordre. Les jansénistes prenaient pour la première fois le parti d’un pape ; et ce pape, ennemi du roi, les favorisait sans les aimer. Il se fit toujours un honneur de résister à ce monarque dans toutes les occasions et depuis même, en 1689, il s’unit avec les alliés contre le roi Jacques, parce que Louis XIV protégeait ce prince : de sorte qu’alors on dit que, pour mettre fin aux troubles de l’Europe et de l’Eglise, il fallait que le roi Jacques se fît huguenot, et le pape catholique.

 

        Cependant l’assemblée du clergé de 1681 et 1682, d’une voix unanime, se déclare pour le roi. Il s’agissait encore d’une autre petite querelle devenue importante : l’élection d’un prieuré, dans un faubourg de Paris (1), commettait ensemble le roi et le pape. Le pontife romain avait cassé une ordonnance de l’archevêque de Paris, et annulé sa nomination à ce prieuré. Le parlement avait jugé la procédure de Rome abusive. Le pape avait ordonné par une bulle que l’inquisition fit brûler l’arrêt du parlement ; et le parlement avait ordonné la suppression de la bulle. Ces combats sont depuis longtemps les effets ordinaires et inévitables de cet ancien mélange de la liberté naturelle de se gouverner soi-même dans son pays, et de la soumission à une puissance étrangère.

 

       L’assemblée du clergé prit un parti qui montre que des hommes sages peuvent céder avec dignité à leur souverain, sans l’intervention d’un autre pouvoir. Elle consentit à l’extension du droit de régale à tout le royaume ; mais ce fut autant une concession de la part du clergé, qui se relâchait de ses prétentions, par reconnaissance pour son protecteur, qu’un aveu formel du droit absolu de la couronne.

 

       L’assemblée se justifia auprès du pape par une lettre dans laquelle on trouve un passage qui, seul, devrait servir de règle éternelle dans toutes les disputes : c’est « qu’il vaut mieux sacrifier quelque chose de ses droits que de troubler la paix. » Le roi, l’Eglise gallicane, les parlements, furent contents. Les jansénistes écrivirent quelques libelles. Le pape fut inflexible : il cassa par un bref toutes les résolutions de l’assemblée, et manda aux évêques de se rétracter. Il y avait là de quoi séparer à jamais l’Eglise de France de celle de Rome. On avait parlé, sous le cardinal de Richelieu, et sous Mazarin, de faire un patriarche. Le vœu de tous les magistrats était qu’on ne payât plus à Rome le tribut des annates ; que Rome ne nommât plus, pendant six mois de l’année, aux bénéfices de Bretagne ; que les évêques de France ne s’appelassent plus évêques par la permission du saint-siège. Si le roi l’avait voulu, il n’avait qu’à dire un mot : il était maître de l’assemblée du clergé, et il avait pour lui la nation. Rome eût tout perdu par l’inflexibilité d’un pontife vertueux, qui, seul de tous les papes de ce siècle, ne savait pas s’accommoder aux temps ; mais il y a d’anciennes bornes qu’on ne remue pas sans de violentes secousses. Il fallait de plus grands intérêts, de plus grandes passions, et plus d’effervescence dans les esprits, pour rompre tout d’un coup avec Rome ; et il était bien difficile de faire cette scission, tandis qu’on voulait extirper le calvinisme. On crut même faire un coup hardi lorsqu’on publia les quatre fameuses décisions de la même assemblée du clergé, en 1682, dont voici la substance :

 

 

  1. Dieu n’a donné à Pierre et à ses successeurs aucune puissance, ni directe, ni indirecte, sur les choses temporelles.

 

  1. L’Eglise gallicane approuve le concile de Constance, qui déclare les conciles généraux supérieurs au pape, dans le spirituel.

 

 

  1. Les règles, les usages, les pratiques reçus dans le royaume et dans l’Eglise gallicane, doivent demeurer inébranlables.

 

  1. Les décisions du pape, en matière de foi, ne sont sûres qu’après que l’Eglise les a acceptées.

 

 

       Tous les tribunaux et toutes les facultés de théologie enregistrèrent ces quatre propositions dans toute leur étendue et il fut défendu par un édit de rien enseigner jamais de contraire.

 

        Cette fermeté fut regardée à Rome comme un attentat de rebelles, et par tous les protestants de l’Europe comme un faible effort d’une Eglise née libre, qui ne rompait que quatre chaînons de ses fers (2).

 

        Ces quatre maximes furent d’abord soutenues avec enthousiasme dans la nation, ensuite avec moins de vivacité. Sur la fin du règne de Louis XIV, elles commencèrent à devenir problématiques ; et le cardinal de Fleury les fit depuis désavouer, en partie, par une assemblée du clergé, sans que ce désaveu causât le moindre bruit, parce que les esprits n’étaient pas alors échauffés, et que, dans le ministère du cardinal de Fleury, rien n’eut de l’éclat. Elles ont repris enfin une grande vigueur.

 

        Cependant Innocent XI s’aigrit plus que jamais : il refusa des bulles à tous les évêques et à tous les abbés commendataires que le roi nomma, de sorte qu’à la mort de ce pape, en 1689, il y avait vingt-neuf diocèses en France dépourvus d’évêques. Ces prélats n’en touchaient pas moins leurs revenus ; mais ils n’osaient se faire sacrer, ni faire les fonctions épiscopales. L’idée de créer un patriarche se renouvela. La querelle des franchises des ambassadeurs à Rome, qui acheva d’envenimer les plaies, fit penser qu’enfin le temps était venu d’établir en France une Eglise catholique-apostolique qui ne serait point romaine. Le procureur-général de Harlay, et l’avocat-général Talon, le firent assez entendre quand ils appelèrent comme d’abus, en 1687, de la bulle contre les franchises et qu’ils éclatèrent contre l’opiniâtreté du pape, qui laissait tant d’églises sans pasteurs ; mais jamais le roi ne voulut consentir à cette démarche, qui était plus aisée qu’elle ne paraissait hardie.

 

       La cause d’Innocent XI devint cependant la cause du saint-siège. Les quatre propositions du clergé de France attaquaient le fantôme de l’infaillibilité (qu’on ne croit pas à Rome, mais qu’on y soutient) (3), et le pouvoir réel attaché à ce fantôme. Alexandre VIII et Innocent XII suivirent les traces du fier Odescalchi, quoique d’une manière moins dure ; ils confirmèrent la condamnation portée contre l’assemblée du clergé ; ils refusèrent les bulles aux évêques : enfin, ils en firent trop, parce que Louis XIV n’en avait pas fait assez. Les évêques, lassés de n’être que nommés par le roi, et de se voir sans fonctions, demandèrent à la cour de France la permission d’apaiser la cour de Rome.

 

       Le roi, dont la fermeté était fatiguée, le permit. Chacun d’eux écrivit séparément qu’il « était douloureusement affligé des procédés de l’assemblée ; » chacun déclare dans sa lettre qu’il ne reçoit point comme décidé ce qu’on y a décidé, ni comme ordonné ce qu’on y a ordonné. Pignatelli –Innocent XII, plus conciliant qu’Odescalchi, se contenta de cette démarche. Les quatre propositions n’en furent pas moins enseignées en France de temps en temps ; mais ces armes se rouillèrent quand on ne combattit plus, et la dispute resta couverte d’un voile sans être décidée, comme il arrive presque toujours dans un Etat qui n’a pas sur ces matières des principes invariables et reconnus. Ainsi, tantôt on s’élève contre Rome, tantôt on lui cède, suivant les caractères de ceux qui gouvernent, et suivant les intérêts particuliers de ceux par qui les principaux de l’Etat sont gouvernés.

 

       Louis XIV d’ailleurs n’eut point d’autre démêlé ecclésiastique avec Rome, et n’essuya aucune opposition du clergé dans les affaires temporelles.

 

      Sous lui ce clergé devint respectable par une décence ignorée dans la barbarie des deux premières races, dans le temps encore plus barbare du gouvernement féodal, absolument inconnue pendant les guerres civiles et dans les agitations du règne de Louis XIII, et surtout pendant la Fronde, à quelques exceptions près, qu’il faut toujours faire dans les vices comme dans les vertus qui dominent.

 

        Ce fut alors seulement que l’on commença à dessiller les yeux du peuple sur les superstitions qu’il mêle toujours à sa religion. Il fut permis, malgré le parlement d’Aix, et malgré les carmes, de savoir que Lazare et Magdeleine n’étaient point venus en Provence. Les bénédictins ne purent faire croire que Denis l’Aréopagite eût gouverné l’Eglise de Paris. Les saints supposés, les faux miracles, les fausses reliques, commencèrent à être décriés La saine raison qui éclairait les philosophes pénétrait partout, mais lentement et avec difficulté.

 

      L’évêque de Châlon-sur-Marne, Gaston-Louis de Noailles, frère du cardinal, eut une piété assez éclairée pour enlever, en 1702,et faire jeter une relique conservée précieusement depuis plusieurs siècles dans l’église de Notre-Dame, et adorée sous le nom du nombril de Jésus-Christ. Tout Châlons murmura contre l’évêque. Présidents, conseillers, gens du roi, trésoriers de France, marchands, notables, chanoines, curés, protestèrent unanimement par un acte juridique, contre l’entreprise de l’évêque, réclamant le saint nombril, et alléguant la robe de Jésus-Christ conservée à Argenteuil ; son mouchoir à Turin et à Laon ; un des clous de la croix à Saint-Denis ; son prépuce à Rome, le même prépuce au Puy en Velay ; et tant d’autres reliques que l’on conserve et que l’on méprise, et qui font tant de tort à une religion qu’on révère. Mais la sage fermeté de l’évêque l’emporta à la fin sur la crédulité du peuple.

 

       Quelques autres superstitions, attachées à des usages respectables, ont subsisté. Les protestants en ont triomphé : mais ils sont obligés de convenir qu’il n’y a pas d’Eglise catholique où ces abus soient moins communs et plus méprisés qu’en France.

 

        L’esprit vraiment philosophique, qui n’a pris racine que vers le milieu de ce siècle, n’éteignit point les anciennes et nouvelles querelles théologiques qui n’étaient pas de son ressort. On va parler de ces dissensions (4) qui font la honte de la raison humaine.

 

 

 

 

 

1 – A Charonne. (G.A.)

 

2 – M. Michelet juge comme Voltaire : « Pour que l’Eglise de France se soutint dans cette fierté contre Rome, il lui eût fallu accepter une réforme dont elle était incapable… Dix ans ne passèrent pas sans que Bossuet ne se trouvât abandonné du roi et des évêques. » C’est Bossuet qui avait dressé les quatre articles. (G.A.)

 

3 – Les universitaires les plus tolérants retranchent cette petite parenthèse de leurs éditions dites complètes. (G.A.)

 

4 – Voir notre Avertissement. (G.A.)

 

 

 

 

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