SIÈCLE DE LOUIS XIV - Chapitre XXIX - Gouvernement intérieur, etc. - Partie 2

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SIÈCLE DE LOUIS XIV - Chapitre XXIX - Gouvernement intérieur, etc. - Partie 2

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SIÈCLE DE LOUIS XIV

 

PAR

 

VOLTAIRE

 

 

 

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- Partie 2 -

 

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CHAPITRE XXIX.

 

Gouvernement intérieur. Justice. Commerce.

Police. Lois. Discipline militaire. Marine, etc.

 

 

 

 

 

 

 

          Il s’en fallait beaucoup que la ville de Paris fût ce qu’elle est aujourd’hui. Il n’y avait ni clarté, ni sûreté, ni propreté. Il fallut pourvoir à ce nettoiement continuel des rues, à cette illumination que cinq mille fanaux forment toutes les nuits, payer la ville tout entière, y construire deux nouveaux ports, rétablir les anciens, faire veiller une garde continuelle, à pied et à cheval, pour la sûreté des citoyens. Le roi se chargea de tout en affectant des fonds à ces dépenses nécessaires. Il créa, en 1667, un magistrat uniquement pour veiller à la police. La plupart des grandes villes de l’Europe ont à peine imité ces exemples longtemps après et aucune ne les a égalés. Il n’y a point de ville pavée comme Paris ; et Rome même n’est pas éclairée (1).

 

          Tout commençait à tendre tellement à la perfection, que le second lieutenant de police qu’eut Paris acquit dans cette place une réputation qui le mit au rang de ceux qui ont fait honneur à ce siècle : aussi était-ce un homme capable de tout. Il fut depuis dans le ministère ; et il eût été bon général d’armée. La place de lieutenant de police était au-dessous de sa naissance et de son mérite ; et cependant cette place lui fit un bien plus grand nom que le ministère gêné et passager qu’il obtint sur la fin de sa vie.

 

          On doit observer ici que M. d’Argenson ne fut pas le seul, à beaucoup près, de l’ancienne chevalerie, qui eût exercé la magistrature. La France est presque l’unique pays de l’Europe où l’ancienne noblesse ait pris souvent le parti de la robe. Presque tous les autres Etats, par un reste de barbarie gothique, ignorent encore qu’il y ait de la grandeur dans cette profession (2).

 

          Le roi ne cessa de bâtir au Louvre, à Saint-Germain, à Versailles depuis 1661. Les particuliers, à son exemple, élevèrent dans Paris mille édifices superbes et commodes. Le nombre s’en est accru tellement que, depuis les environs du Palais-Royal et ceux de Saint-Sulpice, il se forma dans Paris deux villes nouvelles, fort supérieures à l’ancienne. Ce fut en ce temps-là qu’on inventa la commodité magnifique de ces carrosses ornés de glaces et suspendus par des ressorts ; de sorte qu’un citoyen de Paris se promenait dans cette grande ville avec plus de luxe que les premiers triomphateurs romains n’allaient autrefois au Capitole. Cet usage, qui a commencé dans Paris, fut bientôt reçu dans toute l’Europe ; et, devenu commun, il n’est plus un luxe.

 

          Louis XIV avait du goût pour l’architecture, pour les jardins, pour la sculpture, et ce goût était en tout dans le grand et dans le noble. Dès que le contrôleur-général Colbert eut, en 1664, la direction des bâtiments, qui est proprement le ministère des arts (3), il s’appliqua à seconder les projets de son maître. Il fallut d’abord travailler à achever le Louvre. François Mansard, l’un des plus grands architectes qu’ait eus la France, fut choisi pour construire les vastes édifices qu’on projetait. Il ne voulut pas s’en charger sans avoir la liberté de refaire ce qui lui paraîtrait défectueux dans l’exécution. Cette défiance de lui-même, qui eût entraîné trop de dépenses, le fit exclure. On appela de Rome le cavalier Bernini, dont le nom était célèbre par la colonnade qui entoure le parvis de Saint-Pierre, par la statue équestre de Constantin, et par la fontaine Navonne. Des équipages lui furent fournis pour son voyage. Il fut conduit à Paris en homme qui venait honorer la France. Il reçut, outre cinq louis par jour pendant huit mois qu’il y resta, un présent de cinquante mille écus, avec une pension de deux mille, et une de cinq cents pour son fils. Cette générosité de Louis XIV, envers le Bernin, fut encore plus grande que la magnificence de François Ier pour Raphaël. Le Bernin, par reconnaissance, fit depuis à Rome la statue équestre du roi, qu’on voit à Versailles. Mais quand il arriva à Paris avec tant d’appareil, comme le seul homme digne de travailler pour Louis XIV, il fut bien surpris de voir le dessin de la façade du Louvre (4), du côté de Saint-Germain-l’Auxerrois, qui devint bientôt après dans l’exécution un des plus augustes monuments d’architecture qui soient au monde. Claude Perrault avait donné ce dessin exécuté par Louis Levau et Dorbay. Il inventa les machines avec lesquelles on transporta des pierres de cinquante-deux pieds de long, qui forment le fronton de ce majestueux édifice. On va chercher quelquefois bien loin ce qu’on a chez soi. Aucun palais de Rome n’a une entrée comparable à celle du Louvre dont on est redevable à ce Perrault que Boileau osa vouloir rendre ridicule. Ces vignes si renommées sont, de l’aveu des voyageurs, très-inférieures au seul château de Maisons, qu’avait bâti François Mansard à si peu de frais. Vernini fut magnifiquement récompensé, et ne mérita pas ses récompenses : il donna seulement des dépenses qui ne furent pas exécutées (5).

 

          Le roi, en faisant bâtir ce Louvre dont l’achèvement est tant désiré, en faisant une ville à Versailles près de ce château qui a coûté tant de millions (6), en bâtissant Trianon, Marly, et en faisant embellir tant d’autres édifices, fit élever l’Observatoire, commencé en 1666, dès le temps qu’il établit l’Académie des Sciences. Mais le monument le plus glorieux par son utilité, par sa grandeur, et par des difficultés, fut ce canal du Languedoc qui joint les deux mers, et qui tombe dans le port de Cette, construit pour recevoir ses eaux. Tout ce travail fut commencé dès 1664, et on le continua sans interruption jusqu’en 1681. La fondation des Invalides et la chapelle de ce bâtiment, la plus belle de Paris, l’établissement de Saint-Cyr, le dernier de tant d’ouvrages construits par ce monarque, suffiraient seuls pour faire bénir sa mémoire (7). Quatre mille soldats et un grand nombre d’officiers, qui trouvent dans l’un de ces grands asiles une consolation dans leur vieillesse, et des secours pour leurs blessures et pour leurs besoins ; deux cent cinquante filles nobles qui reçoivent dans l’autre une éducation digne d’elles, sont autant de voix qui célèbrent Louis XIV. L’établissement de Saint-Cyr sera surpassé par celui que Louis XV vient de former pour élever cinq cents gentilshommes ; mais, loin de faire oublier Saint-Cyr, il en fait souvenir c’est l’art de faire du bien qui s’est perfectionné.

 

          Louis XIV voulut en même temps faire des choses plus grandes et d’une utilité plus générale, mais d’une exécution plus difficile : c’était de réformer les lois. Il y fit travailler le chancelier Séguier, les Lamoignon, les Talon, les Bignon, et surtout le conseiller d’Etat Pussort. Il assistait quelquefois à leurs assemblées. L’année 1667 fut à la fois l’époque de ses premières lois et de ses conquêtes. L’ordonnance civile parut d’abord, ensuite le code des eaux et forêts, puis des statuts pour toutes les manufactures ; l’ordonnance criminelle, le code du commerce, celui de la marine, tout cela se suivit presque d’année en année. Il y eut même une jurisprudence nouvelle établie en faveur des nègres de nos colonies, espèce d’hommes qui n’avait pas encore joui des droits de l’humanité (8).

 

          Une connaissance approfondie de la jurisprudence n’est pas le partage d’un souverain ; mais le roi était instruit des lois principales : il en possédait l’esprit, et savait ou les soutenir ou les mitiger à propos. Il jugeait souvent les causes de ses sujets, non-seulement dans le conseil des secrétaires d’Etat, mais dans celui qu’on appelle le Conseil des parties. Il y a de lui deux jugements célèbres, dans lesquels sa voix décida contre lui-même.

 

          Dans le premier, en 1680, il s’agissait d’un procès entre lui et des particuliers de Paris qui avaient bâti sur son fonds. Il voulut que les maisons leur demeurassent avec le fonds qui lui appartenait, et qu’il leur céda.

 

          L’autre regardait un Persan, nommé Roupli, dont les marchandises avaient été saisies par les commis de ses fermes en 1687. Il opina que tout lui fût rendu, et y ajouta un présent de trois mille écus. Roupli porta dans sa patrie son admiration et sa reconnaissance. Lorsque nous avons vu depuis à Paris l’ambassadeur persan, Mehemed Rizaberg, nous l’avons trouvé instruit dès longtemps de ce fait par la renommée.

 

          L’abolition des duels fut un des plus grands services rendus à la patrie. Ces combats avaient été autorisés autrefois par les rois, par les parlements mêmes, et par l’Eglise et, quoiqu’ils fussent défendus depuis Henri IV, cette funeste coutume subsistait plus que jamais. Le fameux combat des La Frette, de quatre contre quatre, en 1663, fut ce qui détermina Louis XIV à ne plus pardonner. Son heureuse sévérité corrigea peu à peu notre nation, et même les nations voisines, qui se conformèrent à nos sages coutumes après avoir pris nos mauvaises. Il y a dans l’Europe cent fois moins de duels aujourd’hui que du temps de Louis XIII (9).

 

          Législateur de ses peuples, il le fut de ses armées. Il est étrange qu’avant lui on ne connût point les habits uniformes dans les troupes. Ce fut lui qui, la première année de son administration, ordonna que chaque régiment fût distingué par la couleur des habits ou par différentes marques ; règlement adopté bientôt par toutes les nations. Ce fut lui (10) qui institua les brigadiers, et qui mit les corps dont la maison du roi est formée sur le pied où ils sont aujourd’hui. Il fit une compagnie de mousquetaires des gardes du cardinal Mazarin, et fixé à cinq cents hommes le nombre des deux compagnies auxquelles il donna l’habit qu’elles portent encore.

 

          Sous lui, plus de connétable ; et après la mort du duc d’Epernon, plus de colonel-général de l’infanterie ; ils étaient trop maîtres ; il voulait l’être, et le devait. Le maréchal de Grammont, simple mestre de camp des gardes françaises sous le duc d’Epernon, et prenant l’ordre de ce colonel-général, ne le prit plus que du roi, et fut le premier qui eut le nom de colonel des gardes. Il installait lui-même ces colonels à la tête du régiment, en leur donnant de sa main un hausse-col doré avec une pique, et ensuite un esponton, quand l’usage des piques fut aboli. Il institua les grenadiers, d’abord au nombre de quatre par compagnie, dans le régiment du roi, qui est de sa création ; ensuite il forma une compagnie de grenadiers dans chaque régiment d’infanterie ; il en donna deux aux gardes françaises ; maintenant il y en a dans toute l’infanterie une par bataillon. Il augmenta beaucoup le corps des dragons, et leur donna un colonel-général. Il ne faut pas oublier l’établissement des haras en 1667. Ils étaient absolument abandonnés auparavant, et ils furent d’une grande ressource pour remonter la cavalerie. Ressource importante, depuis trop négligée (11).

 

          L’usage de la baïonnette au bout du fusil est de son institution (12). Avant lui on s’en servait quelquefois, mais il n’y avait que quelques compagnies qui combattissent avec cette arme. Point d’usage uniforme, point d’exercice ; tout était abandonné à la volonté du général. Les piques passaient pour l’arme la plus redoutable. Le premier régiment qui eut des baïonnettes, et qu’on forma à cet exercice, fut celui des fusiliers, établi en 1671.

 

          La manière dont l’artillerie est servie aujourd’hui lui est due tout entière. Il en fonda des écoles à Douai, puis à Metz, et à Strasbourg ; et le régiment d’artillerie s’est vue enfin rempli d’officiers presque tous capables de bien conduire un siège. Tous les magasins du royaume étaient pourvus, et on y distribuait tous les ans huit cents milliers de poudre. Il forma un régiment de bombardiers et un de houssards : avant lui on ne connaissait les houssards que chez les ennemis.

 

          Il établit, en 1688, trente régiments de milice, fournis et équipés par les communautés. Ces milices s’exerçaient à la guerre sans abandonner la culture des campagnes

 

 

 

 

1 – Nous renvoyons à l’excellent travail de M. Bonnemère, la France sous Louis XIV, pour qu’on voie ce que valaient toutes les belles ordonnances des ministres ; et, quant à la sûreté qui régnait dans Paris. Il suffit de parcourir les lettres de Guy Patin, et de se rappeler les vers de Boileau. (G.A.)

 

2 – Cette assertion a besoin d’être expliquée. Voltaire n’ignorait pas que dans les républiques aristocratiques, comme Venise, comme la Pologne, le droit d’exercer les magistratures supérieures est un de ceux de la noblesse ; qu’en Angleterre les pairs sont de vrais magistrats et y forment seuls la noblesse. Il ne veut parler que des monarchies qui se sont élevées sur les débris du gouvernement féodal ; et son observation est vraie pour tous ces pays. (K.)

 

3 – L’abbé de Saint-Pierre, dans ses Annales politiques, page 104 de son manuscrit, dit que « ces choses prouvent le nombre de fainéants ; leur goût pour la fainéantise, qui suffit à entretenir et à nourrir d’autres espèces de fainéants… ; que c’est présentement ce qu’est la nation italienne, où ces arts sont portés à une haute perfection ; ils sont gueux, fainéants, paresseux, vains, occupés de niaiseries, etc. »

 

Ces réflexions grossières et écrites grossièrement n’en sont pas plus justes. Lorsque les Italiens réussirent le plus dans ces arts, c’était sous les Médicis, pendant que Venise était la plus guerrière et la plus opulente des républiques. C’était le temps où l’Italie produisit de grands hommes de guerre, et des artistes illustres en tout genre ; et c’est de même dans les années florissantes de Louis XIV que les arts ont été le plus perfectionnés. L’abbé de Saint-Pierre s’est trompé dans beaucoup de choses, et a fait regretter que la raison n’ait pas secondé en lui les bonnes intentions. – Cette différence d’opinion entre les deux hommes des temps modernes qui ont consacré leur vie entière à plaider la cause de l’humanité avec le plus de constance et le zèle le plus pur, mérite de nous arrêter.

 

La magnificence dans les monuments publics est une suite de l’industrie et de la richesse d’une nation. Si la nation n’a point de dettes, si tous les impôts onéreux sont supprimés, si le revenu public n’est en quelque sorte que le superflu de la richesse publique, alors cette magnificence n’a rien qui blesse la justice. Elle peut même devenir avantageuse, parce qu’elle peut servir soit à former des ouvriers utiles à la société, soit à occuper ceux qui ne peuvent vivre que d’une espèce de travail, dans les temps où, par des circonstances particulières, ce travail vient à leur manquer. Les beaux-arts adoucissent les mœurs, servent à donner des charmes à la raison, à inspirer le goût de l’instruction. Ils peuvent devenir, entre les mains d’un gouvernement éclairé, un des meilleurs moyens d’adoucir ou d’élever les âmes, de rendre les mœurs moins féroces ou moins grossières, de répandre des principes utiles.

 

Mais surcharger le peuple d’impôts pour étonner les étrangers par une vaine magnificence, obérer le trésor public pour embellir des jardins, bâtir des théâtres lorsqu’on manque de fontaines, élever des palais lorsqu’on n’a point de fonds pour creuser des canaux nécessaires à l’abondance publique, ce n’est point protéger les arts, c’est sacrifier un peuple entier à la vanité d’un seul homme.

 

Offrir un asile à ceux qui ont versé leur sang pour la patrie, élever aux dépens du public les enfants de ceux qui ont servi leur pays, c’est remplir un devoir de reconnaissance, c’est acquitter une dette sacrée pour la nation même : qui pourrait blâmer de tels établissements ? Mais si l’on y déploie une magnificence inutile, si l’on emploie à secourir cent familles ce qui en eût soulagé deux cents, si ce qu’on sacrifie pour la vanité excède ce qu’on a dépensé en bienfaisance, alors ces mêmes établissements méritent une juste critique. C’est surtout en ce point que l’amour de la justice l’emporte sur l’amour de la gloire. L’un et l’autre inspirent également le bien : mais l’amour de la justice apprend seul à le bien faire. Ainsi Voltaire et l’abbé de Saint-Pierre avaient tous deux raison ; et on ne peut leur reprocher que d’avoir exagéré leurs opinions. (K.)

 

4 – Erreur. Le dessin ne fut présenté à Louis XIV qu’après le départ de Bernin. (G.A.)

 

5 – « Lorsqu’en 1665, raconte M. Bonnemère, d’après Perrault, le grand roi appela à Paris le chevalier Bernini, on prêta au célèbre artiste italien un mot qui obtint un grand succès : « Le roi dit : Je vole mes sujets. – Le ministre dit : Je vole le roi. – Le traiteur dit : Je vole le ministre. – Le soldat dit : Je les vois les uns et les autres. – Le confesseur dit : Je les absous tous. – Et le diable dit : Je les emporte tous cinq. » (G.A.)

 

6 – Cent dix millions de l’époque. (G.A.)

 

7 – L’abbé de Saint-Pierre critique cet établissement, que presque toutes les nations ont imité. (Voltaire.)

 

8 – Tous ces codes sont des monuments de l’ignorance où la France et toute l’Europe, à l’exception de l’Angleterre, étaient plongées sur les objets qui intéressent le plus les hommes. Pussort, loué par Despréaux, n’avait d’autre mérite que d’être parent de Colbert, et d’avoir montré autant de barbarie que de bassesse dans l’affaire de Fouquet. Le code criminel est une preuve du mépris que des hommes qui se croient au-dessus des lois osent quelquefois montrer pour le peuple ; le code noir n’a servi qu’à montrer que les gens de loi consultés par Louis XIV n’avaient aucune idée des droits de l’humanité. (K.)

 

9 – La douceur des mœurs, l’habitude de vivre dans la société, ont plus contribué que les lois à diminuer la fureur des duels. Louis XIV n’a réellement détruit que l’usage d’appeler des seconds. Ses lois n’ont pas empêché que, de Stockholm à Cadix, tout gentilhomme qui refuse un appel, ou qui souffre une injure, ne soit déshonoré. Louis XIV lui-même n’eût ni osé ni voulu forcer un régiment à conserver un officier qui eût obéi à ses édits. Etablir la peine de mort contre un homme qui a prouvé qu’il préférait la mort à l’infamie, est une loi également absurde et barbare, digne, en un mot, de la superstition qui l’avait inspirée. (K.)

 

10 – L’abbé de Saint-Pierre, dans ses Annales, ne parle que de cette institution de brigadiers, et oublie tout ce que Louis XIV fit pour la discipline militaire. (Voltaire.)

 

11 – Pour qu’un pays produise des chevaux, il faut que les propriétaires de terres, ou les cultivateurs qui les représentent, trouvent du profit à en élever il faut, de plus, que les impôts permettent aux cultivateurs de faire les avances qu’exige ce commerce. Il est aisé de voir que des haras régis pour le compte du roi ne peuvent produire que des chevaux à un prix exorbitant, et que les règlements pour les étalons distribués dans les provinces n’étaient, comme tant d’autres, qu’un impôt déguisé sous la forme d’un établissement de police. (K.)

 

12 – Vauban l’imagina ; mais Louvois eut bien de la peine à comprendre l’invention. (G.A.)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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