THÉÂTRE - IRÈNE - Partie 02

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THÉÂTRE - IRÈNE - Partie 02

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IRÈNE.

 

 

(Partie 2)

 

 

 

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LETTRE DE VOLTAIRE

 

A L’ACADÉMIE FRANÇAISE.

 

 

 

 

 

MESSIEURS,

 

          Daignez recevoir le dernier hommage de ma voix mourante, avec les remercîments tendres et respectueux que je dois à vos extrêmes bontés.

 

          Si votre compagnie fut nécessaire à la France par son institution, dans un temps où nous n’avions aucun ouvrage de génie écrit d’un style pur et noble, elle est plus nécessaire que jamais dans la multitude des productions que fait naître aujourd’hui le goût généralement répandu de la littérature.

 

          Il n’est permis à aucun membre de l’Académie de la Crusca de prendre ce titre à la tête de son livre, si l’Académie ne l’a déclaré écrit avec la pureté de la langue toscane. Autrefois, quand j’osais cultiver, quoique faiblement, l’art de Sophocle, je consultais toujours M. l’abbé d’Olivet, notre confrère, qui, sans me nommer, vous proposait mes doutes ; et lorsque je commentai le grand Corneille, j’envoyai toutes mes remarques à M. Duclos, qui vous les communiqua. Vous les examinâtes, et cette édition de Corneille semble être aujourd’hui regardée comme un livre classique, pour les remarques que je n’ai données que sur votre décision.

 

          Je prends aujourd’hui la liberté de vous demander des leçons sur les fautes où je suis tombé dans la tragédie d’Irène. Je n’en fais tirer quelques exemplaires que pour avoir l’honneur de vous consulter, et pour suivre les avis de ceux d’entre vous qui voudront bien m’en donner. La vieillesse passe pour incorrigible ; et moi, Messieurs, je crois qu’on doit penser à se corriger à cent ans. On ne peut se donner du génie à aucun âge, mais on peut réparer ses fautes à tout âge. Peut-être cette méthode est la seule qui puisse préserver la langue française de la corruption qui semble, dit-on, la menacer.

 

          Racine, celui de nos poètes qui approcha le plus de la perfection, ne donna jamais au public aucun ouvrage sans avoir écouté les conseils de Boileau et de Patru : aussi c’est ce véritablement grand homme qui nous enseigna par son exemple l’art difficile de s’exprimer toujours naturellement, malgré la gêne prodigieuse de la rime ; de faire parler le cœur avec esprit sans la moindre ombre d’affectation ; d’employer toujours le mot propre, souvent inconnu au public étonné de l’entendre. Invenit verba quibus deberent loqui, dit si bien Pétrone : « Il inventa l’art de s’exprimer. »

 

          Il mit dans la poésie dramatique cette élégance, cette harmonie continue qui nous manquait absolument, ce charme secret et inexprimable égal à celui du quatrième livre de Virgile, cette douceur enchanteresse qui fait que, quand vous lisez au hasard dix ou douze vers d’une de ses pièces, un attrait irrésistible vous force de lire tout le reste.

 

          C’est lui qui a proscrit chez tous les gens de goût, et malheureusement chez eux seuls, ces idées gigantesques et vides de sens, ces apostrophes continuelles aux dieux, quand on ne sait pas faire parler les hommes ; ces lieux communs d’une politique ridiculement atroce, débités dans un style sauvage ; ces épithètes fausses et inutiles ; ces idées obscures, plus obscurément rendues ; ce style aussi dur que négligé incorrect et barbare ; enfin tout ce que j’ai vu applaudi par un parterre composé alors de jeunes gens dont le goût n’était pas encore formé (1).

 

          Je ne parle pas de l’artifice imperceptible des poèmes de Racine, de son grand art de conduire une tragédie, de renouer l’intérêt par des moyens délicats, de tirer un acte entier d’un seul sentiment ; je ne parle que de l’art d’écrire. C’est sur cet art si nécessaire, si facile aux yeux de l’ignorance, si difficile au génie même, que le législateur Boileau a donné ce précepte :

 

Et que tout ce qu’il dit, facile à retenir

De son ouvrage en nous laisse un long souvenir.

 

          Voilà ce qui est arrivé toujours au seul Racine, depuis Andromaque jusqu’au chef-d’œuvre d’Athalie (2).

 

          J’ai remarqué d’ailleurs que, dans les livres de toute espèce, dans les sermons mêmes, dans les oraisons funèbres, les orateurs ont souvent employé les tours de phrase de cet élégant écrivain, ses expressions pittoresques, verba quibus deberent loqui. Cheminais, Massillon (3), ont été célèbres, l’un pendant quelque temps, l’autre pour toujours, par l’imitation du style de Racine. Ils se servaient de ses armes pour combattre en public un genre de littérature dont ils étaient idolâtres en secret. Ce peintre charmant de la vertu, cet aimable Fénelon, votre autre confrère, tant persécuté pour des disputes aujourd’hui méprisées, et si cher à la postérité par ses persécutions mêmes, forma sa prose élégante sur la poésie de Racine, ne pouvant l’imiter en vers ; car les vers sont une langue qu’il est donné à très peu d’esprits de posséder ; et quand les plus éloquents et les plus savants hommes, les sublimes Bossuet, les touchants Génelon, les érudits Huet, ont voulu faire des vers français, ils sont tombés de la hauteur où les plaçait leur génie ou leur science dans cette triste classe qui est au-dessous de la médiocrité.

 

          Mais les ouvrages de prose dans lesquels on a le mieux imité le style de Racine sont ce que nous avons de meilleur dans notre langue. Point de vrai succès aujourd’hui sans cette correction, sans cette pureté qui seule met le génie dans tout son jour, et sans laquelle ce génie ne déploierait qu’une force monstrueuse, tombant à chaque pas dans une faiblesse plus monstrueuse encore, et du haut des nues dans la fange.

 

          Vous entretenez le feu sacré, Messieurs ; c’est par vos soins que, depuis quelques années, les compositions pour les prix décernés par vous sont enfin devenues de véritables pièces d’éloquence. Le goût de la saine littérature s’est tellement déployé, qu’on a vu quelquefois trois ou quatre ouvrages suspendre vos jugements, et partager vos suffrages ainsi que ceux du public.

 

          Je sens combien il est peu convenable, à mon âge de quatre-vingt-quatre ans, d’oser arrêter un moment vos regards sur un des fruits dégénérés de ma vieillesse. La tragédie d’Irène ne peut être digne de vous ni du théâtre français ; elle n’a d’autre mérite que la fidélité aux règles données aux Grecs par le digne précepteur d’Alexandre, et adoptées chez les Français par le génie de Corneille, le père de notre théâtre.

 

          A ce grand nom de Corneille, Messieurs, permettez que je joigne ma faible voix à vos décisions souveraines sur l’éclat éternel qu’il sut donner à cette langue française peu connue avant lui, et devenues après lui la langue de l’Europe.

 

          Vous éclairâtes mes doutes, et vous confirmâtes mon opinion, il y a deux ans, en voulant bien lire dans une de vos assemblées publiques la lettre que j’avais eu l’honneur de vous écrire sur Corneille et sur Shakespeare (4). Je rougis de joindre ensemble ces deux noms ; mais j’apprends qu’on renouvelle au milieu de Paris cette incroyable dispute. On s’appuie de l’opinion de madame Montague, estimable citoyenne de Londres (5), qui montre pour sa patrie une passion si pardonnable. Elle préfère Shakespeare aux auteurs d’Iphigénie et d’Athalie, de Polyeucte et de Cinna. Elle a fait un livre entier pour lui assurer cette supériorité ; et ce livre est écrit avec la sorte d’enthousiasme que la nation anglaise retrouve dans quelques beaux morceaux de Shakespeare, échappés à la grossièreté de son siècle. Elle met Shakespeare au-dessus de tout, en faveur de ces morceaux qui sont en effet naturels et énergiques, quoique défigurés presque toujours par une familiarité basse. Mais est-il permis de préférer deux vers d’Ennius à tout Virgile, ou de Lycophron à tout Homère ?

 

          On a représenté, Messieurs, les chefs-d’œuvre de la France devant toutes les cours, et dans les académies d’Italie. On les joue depuis les rivages de la mer Glaciale jusqu’à la mer qui sépare l’Europe de l’Afrique. Qu’on fasse le même honneur à une seule pièce de Shakespeare, et alors nous pourrons disputer.

 

          Qu’un Chinois vienne nous dire : « Nos tragédies composées sous la dynastie des Yven font encore nos délices après cinq cents années. Nous avons sur le théâtre des scènes en prose, d’autres en vers rimés, d’autres en vers non rimés. Les discours de politique et les grands sentiments y sont interrompus par des chansons, comme dans votre Athalie. Nous avons de plus des sorciers qui descendent des airs sur un manche à balai, des vendeurs d’orviétan et des Gilles, qui, au milieu d’un entretien sérieux, viennent faire leurs grimaces, de peur que vous ne preniez à la pièce un intérêt trop tendre qui pourrait vous attrister. Nous faisons paraître des savetiers avec des mandarins, et des fossoyeurs avec des princes, pour rappeler aux hommes leur égalité primitive. Nos tragédies n’ont ni exposition, ni nœud, ni dénouement. Une de nos pièces dure cinq cents années, et un paysan qui est né au premier acte est perdu au dernier. Tous nos princes parlent en crocheteurs, et nos crocheteurs quelquefois en princes. Nos reines y prononcent des mots de turpitude qui n’échapperaient pas à des revendeuses entre les bras des derniers hommes, etc. »

 

          Je leur dirai, Messieurs, jouez ces pièces à Nankin : mais ne vous avisez pas de les représenter aujourd’hui à Paris ou à Florence, quoiqu’on nous en donne quelquefois à Paris qui ont un plus grand défaut, celui d’être froides.

 

          Madame Montague relève avec justice quelques défauts de la belle tragédie de Cinna et ceux de Rodogune (6). Tout n’est pas toujours ni bien dessiné ni bien exprimé dans ces fameuses pièces, je l’avoue : je suis même obligé de vous dire, Messieurs, que cette dame spirituelle et éclairée ne reprend qu’une petite partie des fautes remarquées par moi-même, lorsque je vous consultai sur le Commentaire de Corneille. Je me suis entièrement rencontré avec elle dans les justes critiques que j’ai été obligé d’en faire : mais c’est toujours en admirant son génie que j’ai remarqué ses écarts ; et quelle différence entre les défauts de Corneille dans ses bonnes pièces, et ceux de Shakespeare dans tous ses ouvrages !

 

          Que peut-on reprocher à Corneille dans les tragédies de ce génie sublime qui sont restées à l’Europe (car il ne faut pas parler des autres) ? C’est d’avoir pris quelquefois de l’enflure pour de la grandeur ; de s’être permis quelques raisonnements que la tragédie ne peut admettre ; de s’être asservi dans presque toutes ses pièces à l’usage de son temps, d’introduire au milieu des intérêts politiques, toujours froids, des amours plus insipides.

 

          On peut le plaindre de n’avoir point traité de vraies passions, excepté dans la pièce espagnole du Cid, pièce dans laquelle il eut encore l’étonnant mérite de corriger son modèle en trente endroits, dans un temps où les bienséances théâtrales n’étaient pas encore connues en France. On le condamne surtout pour avoir trop négligé sa langue. Alors toutes les critiques faites par des hommes d’esprit sur un grand homme sont épuisées ; et l’on joue Cinna et Polyeucte devant l’impératrice des Romains, devant celle de Russie, devant le doge et les sénateurs de Venise, comme devant le roi et la reine de France.

 

          Que reproche-t-on à Shakespeare ? Vous le savez, Messieurs : tout ce que vous venez de voir vanté par les Chinois. Ce sont, comme dit M. Fontenelle dans ses Mondes, presque d’autres principes de raisonnement. Mais ce qui est bien étrange, c’est qu’alors le théâtre espagnol, qui infectait l’Europe en était le législateur. Lope de Véga avouait cet opprobre ; mais Shakespeare n’eut pas le courage de l’avouer. Que devaient faire les Anglais ? Ce qu’on a fait en France, se corriger.

 

          Madame Montague condamne dans la perfection de Racine cet amour continuel qui est toujours la base du peu de tragédies que nous avons de lui, excepté dans Esther et dans Athalie. Il est beau, sans doute, à une dame, de réprouver cette passion universelle qui fait régner son sexe ; mais qu’elle examine cette Bérénice tant condamnée par nous-mêmes pour n’être qu’une idylle amoureuse ; que le principal personnage de cette idylle soit représenté par une actrice telle que mademoiselle Gaussin, alors je réponds que madame Montague versera des larmes. J’ai vu le roi de Prusse attendri à une simple lecture de Bérénice, qu’on faisait devant lui en prononçant les vers comme on doit les prononcer, ce qui est bien rare. Quel charme tira des larmes des yeux de ce héros philosophe ? La seule magie du style de ce vrai poète, qui invenit verba quibus deberent loqui.

 

 

1 – Allusion aux tragédies de Crébillon. (G.A.)

2 – Le Père Brumoy, dans son Discours sur le parallèle des théâtres, a dit de nos spectateurs : « Ce n’est que le sang-froid qui applaudit la beauté des vers. » Si ce savant avait connu notre public, il aurait vu que tantôt il applaudit de sang-froid des maximes vraies ou fausses, tantôt il applaudit avec transport des tirades de déclamation, soit pleines de beautés, soit pleines de ridicules, n’importe ; et qu’il est toujours insensible à des vers qui ne sont que bien faits et raisonnables.

Je demandai un jour à un homme qui avait fréquenté assidûment cette cave obscure appelée parterre, comment il avait pu applaudir à ces vers si étranges et si déplacés (Mort de Pompée, III, 5) :

César, car le destin, que dans tes fers je brave,

Me fait ta prisonnière, et non pas ton esclave ;

Et tu ne prétends pas qu’il m’abatte le cœur

Jusqu’à te rendre hommage et te nommer seigneur…

Comme si le mot seigneur était sur notre théâtre autre chose qu’un terme de politesse, et comme si la jeune Cornélie avait pu s’avilir en parlant décemment à César ! pourquoi, lui dis-je, avez-vous tant battu des mains à ces étonnantes paroles. (Mort de Pompée, IV, 4) :

 

Rome le veut ainsi : son adorable front

Aurait de quoi rougir d’un trop honteux affront.

De voir en même jour, après tant de conquêtes,

Sous un indigne fer ses deux plus nobles têtes.

Son grand cœur, qu’à tes lois en vain tu crois soumis,

En veut au criminel plus qu’à ses ennemis,

Et tiendrait à malheur le bien de se voir libre,

Si l’attentat du Nil affranchissait le Tibre.

Comme autre qu’un Romain n’a pu l’assujettir,

Autre aussi qu’un Romain ne l’en doit garantir.

Tu tomberais ici sans être sa victime :

Au lieu d’un châtiment, ta mort serait un crime ;

Et, sans que tes pareils en conçussent d’effroi,

L’exemple que tu dois périrait avec toi.

Venge-là de l’Egypte à son appui fatale,

Et je la vengerai, si je puis, de Pharsale.

Va ; ne perds point de temps, il presse. Adieu, tu peux

Te vanter qu’une fois j’ai fait pour toi des vœux.

 

Vous sentez bien aujourd’hui qu’il n’est guère convenable qu’une jeune femme, absolument dépendante de César, protégée, secourue, vengée par lui, et qui doit être à ses pieds, le menace en antithèses si recherchées, et dans un style si obscur, de le faire condamner à la mort pour servir d’exemple, et finisse enfin par lui dire : « Adieu, César, tu peux te vanter que j’ai fait pour toi des vœux une fois en ma vie. » Avez-vous pu seulement entendre ce froid raisonnement, aussi faux qu’alambiqué : « Comme autre qu’un Romain n’a pu asservir Rome, autre qu’un Romain ne l’en peut garantir ? »

Il n’y a point d’homme un peu accoutumé aux affaires de ce monde qui ne sente combien de tels vers sont contraires à toutes les bienséances, à la nature, à la raison, et même aux règles de la poésie, qui veulent que tout soit clair, et que rien ne soit forcé dans l’expression.

Dites-moi donc par quel prestige vous avez applaudi sans cesse des tirades aussi embrouillées, aussi obscures, aussi déplacées ? Mais dites-moi surtout pourquoi vous n’avez jamais marqué par la moindre acclamation votre juste contentement des véritables beaux vers que débite Andromaque, dans une situation encore plus douloureuse que celle de Cornélie (Andromaque, IV, I) :

 

 

Je confie à tes soins mon unique trésor.

Si tu vivais pour moi, vis pour le fils d’Hector …

Fais connaître à mon fils les héros de sa race ;

Autant que tu pourras conduis-le sur leur trace :

Dis-lui par quels exploits leurs noms ont éclaté ;

Plutôt ce qu’ils ont fait que ce qu’ils ont été …

Qu’il ait de ses aïeux un souvenir modeste :

Il est du sang d’Hector, mais il en est le reste ;

Et pour ce reste enfin, j’ai moi-même en un jour

Sacrifié mon sang, ma haine, et mon amour.

 

 

Les hommes de cabinet, qui réfléchissent, qui ont une sensibilité si fine et si juste, les gens de lettres les plus gâtés par un vain savoir, les barbares mêmes des écoles, tous s’accordent à reconnaître l’extrême beauté de ces vers si simples d’Andromaque. Cependant pourquoi cette beauté n’a-t-elle jamais été applaudie par le parterre ?

Cet homme de bon sens et de bonne foi me répondit : Quand nous battions des mains au clinquant de Cornélie, nous étions des écoliers élevés par des pédants, toujours idolâtres du faux merveilleux en tout genre. Nous admirions les vers ampoulés, comme nous étions saisis de vénération à l’aspect du saint Christophe de Notre-Dame. Il nous fallait du gigantesque. A la fin nous nous aperçûmes à la vérité que ces figures colossales étaient bien mal dessinées ; mais enfin elles étaient colossales, et cela suffisait à notre mauvais goût.

Les vers que vous me citez de Racine étaient parfaitement écrits ; ils respiraient la bienséance, la vérité, la modestie, la mollesse élégante : nous le sentions ; mais la modestie et la bienséance ne transportent jamais l’âme. Donnez-moi une grosse actrice d’une physionomie frappante, qui ait une voix forte, qui soit bien impérieuse, bien insolente, qui parle à César comme à un petit garçon, qui accompagne ses discours injurieux d’un geste méprisant, et qui surtout termine son couplet par un grand éclat de voix, nous applaudirons encore ; et si vous êtes dans le parterre, vous battrez peut-être des mains avec nous, tant l’homme est subjugué par ses organes et par l’exemple.

De pareils prestiges peuvent durer un siècle entier ; l’aveuglement le plus absurde a quelquefois duré plusieurs siècles.

Quant à certaines prétendues tragédies écrites en vers allobroges ou vandales, que la cour et la ville ont élevées jusqu’au ciel avec des transports inouïs et qui sont ensuite oubliées pour jamais, il ne faut regarder ce délire que comme une maladie passagère qui attaque une nation, et qui se guérit enfin de soi-même. (Voltaire.)

3 – Prédicateurs. (G.A.)

4 – Voyez aux MÉLANGES LITTÉRAIRES. (G.A.)

5 – Auteur d’une Apologie de Shakespeare, en réponse à la critique de M. de Voltaire. (G.A.)

6 – De Cinna, oui ; de Rodogune, non. (G.A.)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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