POÉSIE - Couplets d'un jeune homme

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POÉSIE - Couplets d'un jeune homme

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COUPLETS D’UN JEUNE HOMME,

.

 

Chantés à Ferney, le 11 auguste 1765, veille de Sainte-Claire,

à mademoiselle Clairon  (1).

 

 

Sur l’air, Annette, à l’âge de quinze ans.

 

 

- 1765 -

 

 

 

 

 

Dans la grand-ville de Paris

On se lamente, on fait des cris ;

Le plaisir n’est plus de saison ;

La comédie

N’est plus suivie :

Plus de Clairon.

 

Melpomène et le dieu d’Amour

La conduisirent tour à tour ;

En France elle donne le ton.

Paris répète :

« Que je regrette

Notre Clairon ! »

 

Dès qu’elle a paru parmi nous

Nos bergers sont devenus fous :

Tircis vient de quitter Franchon.

Si l’infidèle

Laisse sa belle,

C’est pour Clairon.

 

Je suis à peine en mon printemps,

Et j’ai déjà des sentiments :

Vous êtes un petit fripon (2).

Sois bien discrète ;

La faute est faite,

J’ai vu Clairon.

 

Clairon, daigne accepter nos fleurs ;

Tu vas en ternir les couleurs :

Ton sort est de tout effacer.

La rose expire :

Mais ton empire

Ne peut passer.

 

 

 

 

 

1 – Ces vers furent débités par le petit Florian, âgé de dix ans. Florian, habillé en berger, était accompagné d’une bergère de son âge. (G.A.)

2 – C’est la bergère qui donne cette réplique. (G.A.)

 

 

 

 

 

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