CONSEILS A - M. Helvétius - Partie 2

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CONSEILS A - M. Helvétius - Partie 2

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CONSEILS A M. HELVÉTIUS.

 

 

SUR LA COMPOSITION ET SUR LE CHOIX DU

SUJET D’UNE ÉPÎTRE MORALE.

 

 

 

 

 

 

 

IIe LEÇON.

 

 

 

          Helvétius corrigea son épître ; il la commença ainsi :

 

 

Quel funeste pouvoir, quelle invisible chaîne,

Loin de la vérité retient l’homme et l’enchaîne ?

Est-il esclave né des mensonges divers ?

Non, sans doute, et lui-même il peut briser ses fers ;

Il peut, sourd à l’erreur, écouter la sagesse,

S’il connaît ses tyrans, l’orgueil et la paresse (1)

.  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .

Zoroastre prétend (2) dévoiler les secrets

Au sein de la nature enfoncés à jamais.

Le premier en Egypte il attesta les mages

Que Dieu lui révélait la science des sages.

.  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .

Amant du merveilleux, faible, ignorant, crédule,

Le mage crut longtemps ce conte ridicule ;

Et Zoroastre ainsi, par l’orgueil inspiré,

Egara tout un peuple après s’être égaré (3).

Je ne viens point tracer à la raison humaine

La suite des erreurs où son orgueil l’entraîne ;

Mais lui montrer encor qu’en des siècles savants,

Burnet substitua sa fable à ces romans.

.  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .

(4) Heureux si l’homme encor, moins souple à l’imposture,

Maître de s’égarer au champ de la nature,

Par-delà tous les cieux n’eût poursuivi l’erreur !

Mais d’un fougueux esprit qui peut calmer l’ardeur ?

Qui peut le retenir dans les bornes prescrites ?

L’univers est borné, l’orgueil est sans limites.

Que n’ose point l’orgueil ! il passe jusqu’à Dieu.

L’un dit qu’il est partout sans être en aucun lieu,

Dans un long argument, qu’à l’école il propose,

Prétend que rien n’est Dieu, mais qu’il est chaque chose ;

Et le pédant ainsi, tyran de la raison,

Croit donner une idée, et ne forme qu’un son (5).

 

          Helvétius fait ensuite le portrait de la Paresse.

 

 

Elle seule (la Paresse) s’admire en sa propre ignorance,

Par un faux ridicule avilit la science (6),

Et parée au dehors d’un dédain affecté,

Dans son dépit jaloux prêche l’oisiveté.

Loin des travaux, dit-elle, au sein de la mollesse,

Vivez et soyez tous ignorants par sagesse.

Votre esprit n’est point fait pour pénétrer, pour voir ;

C’est assez s’il apprend qu’il ne peut rien savoir.

.  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .

Sachons que, s’il nous faut consentir d’ignorer

Les secrets où l’esprit ne saurait pénétrer,

Que (7) la nature aussi, trop semblable à Protée,

N’ouvrit jamais son sein qu’aux yeux d’un Aristée.

 

 

 

1 – Ce commencement me paraît bien ; il est clair, il est exprimé comme il faut. Peut-être le dernier vers est-il un peu brusque.

 

2 – Je n’aime point Zoroastre au présent. Il me semble que ce prétend ne convient qu’à un auteur qu’on lit tous les jours.

 

D’ailleurs Zoroastre n’est pas connu en Egypte, mais en Asie ; il n’attesta pas les mages, il les fonda.

 

3 – Ces quatre vers sont beaux ; mais je dois vous redire que le saut de Zoroastre, fondateur d’une religion et d’une philosophie, à Burnet dont on se moque, est un saut périlleux, et c’est aller d’un océan dans un crachat.

 

Burnet parle du déluge, etc. On se soucie fort peu de tout cela. J’aimerais bien mieux mettre en beaux vers le sentiment de tous les philosophes grecs sur l’éternité de la matière, et dire quelque chose d’Epicure.

 

4 – Les six vers suivants sont très beaux.

 

5 – A merveille !

 

6 – Ces deux vers sont à la Molière, les deux suivants à la Boileau, les quatre derniers à la Helvétius, et très beaux.

 

7 – Il y a là deux que pour un. Prenez garde aux que et aux qui. Ces maudits qui énervent tout. D’ailleurs Protée et Aristée viennent là trop abrupto. Cela serait bon si cette seconde partie de la période avait quelque rapport avec la première. ? On pourrait dire : Sachons que, si la nature est un Protée qui se cache aux paresseux, elle se découvre aux Aristée. Sans cette attention à toutes vos périodes, vous n’écrirez jamais clairement ; et sans la clarté, il n’y a jamais de beauté. Souvenez-vous du vers de Despréaux :

 

Ma pensée au grand jour toujours s’offre et s’expose.

 

(Voltaire à la fin de l’épître, ajoute pour dernière note : Cette fin tourne trop court, est trop négligée. En remaniant cet ouvrage, vous pouvez le rendre excellent.)

 

 

 

 

 

 

 

IIIe LEÇON.

 

 

 

Quel funeste pouvoir, quelle invisible chaîne,

Loin de la vérité, retient l’homme ou l’entraîne ?

Esclave infortuné des mensonges divers,

Doit-il subir leur joug, peut-il briser leurs fers (1) ?

Peut-il, sourd à l’erreur, écouter la sagesse ?

Oui, s’il fuit deux tyrans, l’orgueil et la paresse.

L’un, Icare insensé, veut s’élever aux cieux,

S’asseoir, loin des mortels, sur le trône des dieux,

D’où l’univers entier se découvre à sa vue.

Il le veut, il s’élance, et se perd dans la nue (2).

L’autre, tyran moins fier, sybarite hébété,

Conduit par l’ignorance à l’imbécillité,

Ne désire, ne veut, n’agit qu’avec faiblesse.

Si d’un pas chancelant il marche à la sagesse,

Trop lâche, il se rebute à son premier effort ;

Au sein des voluptés il tombe et se rendort (3).

De l’univers captif si l’erreur est la reine,

Jadis ces deux tyrans en ont forgé la chaîne.

C’est par le fol orgueil qu’autrefois emportés,

De sublimes esprits, amants des vérités,

Nés pour vaincre l’erreur, pour éclairer le monde,

Le couvrirent encor d’une nuit plus profonde.

Un persan le premier prétendit dans les cieux

Avoir enfin ravi tous les secrets des dieux ((4).

Le premier en Asie il assembla des mages,

Enseigna follement la science des sages ;

Raconta quel pouvoir préside aux éléments,

Quel bras leur imprima les premiers mouvements.

Le grand dieu, disait-il, sur son aile rapide,

Fendait superbement les vastes mers du vide ;

Une fleur y flottait de toute éternité ;

Dieu l’aperçoit, en fait une divinité :

Elle a pour nom Brama, la bonté pour essence ;

L’ordre et le mouvement sont fils de sa puissance.

(5) .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .

.  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .

.  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .

Du sédiment des eaux sa main pétrit la terre (6).

Les nuages épais, ces prisons du tonnerre,

Sur les ailes des vents s’élèvent dans les airs.

Le brûlant équateur ceint le vaste univers (7).

Vénus du premier jour ouvre alors la barrière ;

Les soleils allumés commencent leur carrière,

Donnent aux vastes cieux leur forme et leurs couleurs,

Aux forêts la verdure, aux campagnes les fleurs (8)

Amant du merveilleux, faible, ignorant, crédule,

Le mage crut longtemps ce conte ridicule ;

Et Zoroastre ainsi, par l’orgueil inspiré,

Egara tout un peuple après s’être égaré (9).

Ce fut en ce moment que l’aveugle système

Sur son front attacha son premier diadème (10) ;

Qu’il se fit nommer roi de cent peuples divers,

Et qu’il osa donner des dieux à l’univers.

 

De la Perse depuis chassé par la mollesse,

Il traversa les mers, s’établit dans la Grèce.

Un sage, à son abord, brigua le fol honneur

D’enrichir son pays d’une nouvelle erreur.

Hésiode conta qu’autrefois la Nuit sombre

Couvrit l’Erèbe entier des voiles de son ombre,

Dans les stériles flancs du chaos ténébreux

Perça l’œuf d’où sortit l’Amour, maître des dieux.

(11).  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .

.  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .

Téthys creuse le lit des ondes mugissantes,

Et Tithée au-dessus des vagues écumantes

Lève un superbe front couronné par les airs :

Le flambeau de l’Amour anime l’univers.

 

Ainsi donc un esprit plein d’une vaine ivresse

Donne à l’orgueil le nom de sublime sagesse ;

Ainsi les nations, jouets des imposteurs,

Se disputent encor sur le choix des erreurs,

Applaudissent toujours aux plus folles pensées ;

Ainsi notre univers, par des mains insensées,

Tant de fois tour à tour détruit, rédifié,

Ne fut jamais qu’un temple à l’erreur dédié (12).

Heureux si quelquefois, rebelle à l’imposture,

Maître de s’égarer au champ de la nature,

L’homme au-delà des cieux eût poursuivi l’erreur !

Mais d’un superbe esprit qui modéra l’ardeur ?

Qui put le retenir dans les bornes prescrites ?

L’univers est borné, l’orgueil est sans limites (13) :

Aux régions de l’âme il a déjà percé ;

Sur l’aile de l’orgueil Platon s’est élancé ;

Du pouvoir de penser il prive la matière (14).

Notre âme, enseignait-il, n’est point une lumière

Qui naît, qui s’affaiblit, qui croît avec le corps ;

Mais l’âme inétendue en meut tous les ressorts :

Elle est indivisible, elle est donc immortelle.

L’âme fut tour à tour une vive étincelle,

Un atome subtil, un souffle aérien :

Chacun en discourut, mais aucun n’en sut rien (15).

Ainsi toujours le ciel, aux yeux même du sage,

Cacha ses vérités dans un sombre nuage.

 

Enfin l’orgueil osa s’élever jusqu’à Dieu.

Dieu remplit l’univers, et n’est dans aucun lieu ;

Rien n’est Dieu, me dit l’un ; mais il est chaque chose.

A la crédulité ce faux prophète impose

L’indispensable loi d’étouffer la raison,

Et de prendre toujours pour idée un vain nom.

Un autre peint son Dieu comme une mer immense,

Berceau vaste où le monde a reçu la naissance.

.  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .

.  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .

.  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .

En mensonges ainsi la vanité féconde

Fit ces différents dieux, ces divers plans du monde,

Chaque école autrefois eut sa divinité ;

Et le seul dieu commun était la vanité.

 

Quelquefois, en fuyant l’orgueil et son ivresse,

L’homme est pris aux filets que lui tend sa paresse.

La paresse épaissit dans son lâche repos

L’ombre dont l’ignorance entoura nos berceaux ;

Le vrai sur les mortels darde en vain sa lumière,

Le doigt de l’indolence a fermé leur paupière (16).

La paresse jamais n’est féconde en erreurs ;

Mais souvent elle est souple au joug des imposteurs.

L’orgueil, comme un coursier qui part de la barrière,

Fait, sous son pied rapide, étinceler la pierre,

S’écarte de la borne, et, les naseaux ouverts,

Le frein entre les dents, s’emporte en des déserts.

La paresse, au contraire, au milieu de l’arène

Comme un lâche coursier, sans force, sans haleine,

Marche, tombe, se roule, et, sans le disputer,

Voit le prix, l’abandonne à qui veut l’emporter.

Elle tient à la cour école d’ignorance,

Du trône de l’estime arrache la science,

Et, parée au dehors d’un dédain affecté,

Dans son dépit jaloux prêche l’oisiveté.

Loin des travaux, dit-elle, au sein de la mollesse,

Vivez et soyez tous ignorants par sagesse.

Votre esprit n’est point fait pour pénétrer, pour voir ;

C’est assez s’il apprend qu’il ne peut rien savoir (17).

De ce dogme naquit le subtil pyrrhonisme ;

Son front est entouré des bandeaux du sophisme.

L’astre du vrai, dit-il, ne peut nous éclairer :

Qui s’y veut élever est prêt à s’égarer.

Il porte la ruine au temple du système,

S’y dresse de ses mains un trophée à lui-même ;

Mais ce nouveau Samson tombe et s’ensevelit

Sous les vastes débris du temple qu’il détruit (18).

 

Ecoutez ce marquis nourri dans la mollesse ;

Ivre de pharaon, de vin, et de tendresse,

Au sortir d’un souper ou le brûlant désir,

Vient d’éteindre ses feux sur l’autel du plaisir,

Ce galant précepteur du peuple du beau monde,

Indigne d’admirer les écrivains qu’il fronde,

Dit aux sots assemblés : Je suis pyrrhonien ;

Veut follement que l’homme ou sache tout ou rien.

 

Si Socrate autrefois consentit d’ignorer

Les secrets qu’un mortel ne saurait pénétrer,

Dans leur abîme au moins il tenta de descendre ;

S’il ne put le sonder, il osa l’entreprendre.

 

Que Locke soit ton guide, et qu’en tes premiers ans

Il affermisse au moins tes pas encor tremblants (19).

Si Locke n’atteint point au bout de la carrière,

Du moins sa main puissante en ouvrit la barrière.

A travers les brouillards des superstitions,

Lui seul des vérités aperçut les rayons.

D’un bras il abaissa l’orgueil du platonisme,

De l’autre il rétrécit le champ du pyrrhonisme.

Locke enfin évita la paresse et l’orgueil.

Fuyons également et l’un et l’autre écueil.

Le vrai n’est point un don ; c’est une récompense,

C’est un prix du travail, perdu par l’indolence.

Qu’il est peu de mortels par ce prix excités,

Qui descendent encore au puits des vérités (20) !

Le plaisir en défend l’entrée à la jeunesse ;

L’opiniâtreté la cache à la vieillesse (21).

Le prince, le prélat, l’amant, l’ambitieux,

Au jour des vérités tous ont fermé les yeux :

Et le ciel cependant (22), pour s’avancer vers elles,

Nous laisse encor des pieds, s’il nous coupa les ailes.

Jusqu’au temple du vrai, loin du mensonge impur (23),

La sagesse à pas lents peut marcher d’un pied sûr.

 

 

 

 

1 – Très bien. (Voltaire.)

 

2 – Bien ces six vers. (Voltaire.)

 

3 – Les deux vers auxquels vous avez substitué ces deux-ci étaient bien, et ceux-ci sont mieux. (Voltaire.)

 

4 – Bien. (Voltaire.)

 

5 – Ici étaient des vers sur lesquels Voltaire disait : « Je retrancherais ces quatre vers ; on ne se soucie pas de savoir à fond le système de Zoroastre, qui peut-être n’est rien de tout cela.

 

Loin d’épuiser une matière,

On n’en doit prendre que la fleur.

 

Il ne faut peindre que ce qui mérite de l’être, et qœ desperat tractata nitescere posse relinquit. »

 

6 – Bon. (Voltaire.)

 

 

7 – Vers admirable. Je vous dirai en passant que le roi de Prusse en fut extasié ; je ne vous dis pas cela pour vous faire honneur, mais pour lui en faire beaucoup.

 

Ce vers, il est vrai, appartient à tous les systèmes ; mais on peut très bien lui conserver ici sa place en disant que c’est un effet du système de Zoroastre, et si ce vers convient à tous les systèmes, ne convient-il pas aussi à celui-ci ? (Voltaire.)

 

8 – Beau. (Voltaire.)

 

9 – Beau. (Voltaire.)

 

10 – Cela est nouveau et très noble. (Voltaire.)

 

 

11 - Ici étaient encore plusieurs vers sur lesquels Voltaire disait : « J’ôterais tout cela. Plus vous resserrerez votre ouvrage, plus il aura de force. »

 

12 – Très beau. (Voltaire.)

 

13 – Vers admirable. (Voltaire.)

 

14 – On ne peut mieux. (Voltaire.)

 

15 – Vers très joli. (Voltaire.)

 

16 – Vers charmant. (Voltaire.)

 

17 – Voilà qui est très bien ; cela est net, précis, est dans le vrai style de l’épître. (Voltaire.)

 

18 – La moitié de cette page me paraît parfaite. (Voltaire.)

 

19 – Page encore excellente. (Voltaire.)

 

20 – Je ne sais si puits n’est pas un peu trop commun ; du reste cela est excellent. (Voltaire.)

 

21 – On ne peut mieux. (Voltaire.)

 

22 – Je voudrais quelque chose de mieux que et le ciel. Je voudrais aussi finir par quelque vers frappant. Votre épître en est pleine. (Voltaire.)

 

 

23 – Je n’aime pas ce mensonge impur ; vous sentez que ce n’est qu’une épithète ; je crois vous avoir dit là-dessus mon scrupule. (Voltaire.)

 

 

« Vous voyez bien, mon cher ami, qu’il n’y a plus que quelques rameaux à élaguer dans ce bel arbre. Croyez-moi, resserrez beaucoup ces rêveries de nos anciens philosophes ; c’est moins par-là que par des peintures modernes que l’on réussit. Je vous le dis encore, vous pouvez aisément faire de cette épître un ouvrage qui sera unique en notre langue, et qui suffirait seul pour vous faire une très grande réputation. Je vous embrasse, et je serais jaloux de vous, si je n’en étais enchanté. ». (Voltaire.)

 

 

 

 

 

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